Il était une fois… C’est toujours comme cela que débute une histoire, une belle histoire. Oui, mais la vie n’a jamais été une belle histoire. Sinon, cela se saurait. Sinon, il n’y aurait pas toutes ces guerres. Pourtant, voilà, c’est toujours ces histoires que l’on raconte aux petits enfants. Sayuri, elle, a bien vite compris que sa vie n’était pas une vie rêvée. Néanmoins, elle ne s’en plaint pas, elle a toujours eu la force de se relever. Et elle le sait bien, il y a toujours pire qu’elle. Voilà comment elle fait pour tenir dans la vie de tous les jours, loin des Gundams, loin de toutes ces machines, loin des grandes guerres. Tout cela, ça n’a jamais été de son ressort. D’ailleurs, ça ne l’attriste pas plus que ça, au fond. Les conflits, elle les a connus mais à une autre mesure. Disons simplement que la demoiselle les a connus d’un point de vue beaucoup moins impressionnant. Des conflits qui se déroulaient dans une rue, dans un quartier, puis petit à petit dans une ville, dans un pays entier et plus tard encore au-delà des frontières d’un pays. Les armes se limitaient aux différents fusils mais jamais une arme qu’un mobile suit utilisait. C’est bien simple, Sayuri n’en a jamais touché, de ces machines qui détruisent tout sur leur passage.

La demoiselle naquit le sept juillet de l’Ere Cosmique année 57. Elle vit le jour dans une famille moyenne d’un point de vue financier. Sa mère était institutrice en maternelle et son père était policier. Trois ans plus tôt était déjà né un jeune garçon nommé Kaoru, son grand frère. Ce dernier ne comprenait pas bien ce qu’il venait de se passer. Il était d’ailleurs très attiré par le petit poupon que tenait entre ses mains sa maman. Était-ce possible qu’il doive désormais partager sa maman ? Pourtant, il ne fit pas beaucoup de caprices suite à sa naissance, bien au contraire. Il semblait quelques fois, même, la voir comme une poupée. En soit, une enfance des plus heureuses. Ah oui, j’ai oublié de vous donner un détail. Les deux parents de la famille Miura décidèrent de la nommer Sayuri. A la base, la maman la destinait à Yuri, et le papa à Sayuki. Il y eut donc un petit compromis. De toute manière, ce n’était pas la petite nouvelle qui allait s’en soucier. Accueillie tel un trésor, elle se laissait simplement pouponner par ses parents. A quatre, ils semblaient vivre une vie bien heureuse. Pas de malheur à l’horizon. Du moins, c’est ce qu’ils pensaient, jusqu’à ce tragique incident.

Un soir, le chef de famille ne revint pas. Quand Miyuki, sa femme, chercha à comprendre, on ne put malheureusement rien lui dire. Ni ses collègues, ni ses supérieurs. Personne. Cela ressemblait à une disparition, mais une disparition bien étrange. Ce qu’ils ne savaient pas, à ce moment-là, le reste des membres de la famille, c’était qu’en fait, Tamaki, le chef de famille, était sur une enquête des plus louches, une infiltration qui a malheureusement mal tournée. S’il était mort ? On n’en savait rien. A ce moment-là, Kaoru avait 5 ans et Sayuri en avait 2. Et si au début Sayuri ne semblait pas réagir, bien trop jeune, elle réagit bien après. Son enfance était encore calme et sereine, même si, de temps en temps, elle se sentait mal, comme quand on demandait de parler de ses parents et qu’elle ne pouvait parler que de sa mère. Il lui manquait très certainement une présence nécessaire pour qu’elle puisse s’épanouir correctement. Il lui manquait l’amour du premier homme de sa vie. C’était de plus en plus dur au fur et à mesure que les années passaient.

L’adolescence fut la période la plus pénible. Elle se rebelle petit à petit. Elle ne va plus en cours. Elle sèche constamment les cours et s’en va se balader un peu partout dans les rues. Elle se promène quelques fois dans des endroits plutôt louches et quelques fois dans des endroits calmes et isolés. Seulement, ça ne se passa pas toujours bien. Effectivement, lors d’une de ses fameuses fugues, la demoiselle se frotta à plus fort qu’elle. Un de ces mecs louches qui ne cherchent pas qu’un simple câlin amical. Puisqu’elle n’avait pas d’image masculine, elle ne connaissait pas les risques, elle ne connaissait pas ses limites face à un homme plus âgé qu’elle, qui plus est. Et pour faire la maligne, sans aucun doute, elle se frotte. Mais ne dit-on pas « qui s’y frotte, s’y pique » ? Après quelques secondes, elle n’était déjà plus jolie à voir. Heureusement pour elle, ses cris se firent entendre. Un policier rappliqua. Ce qu’elle ne savait pas à l’instant, c’était qu’elle retrouvait quelqu’un qui avait disparu depuis bien longtemps déjà. Seulement, ni l’un, ni l’autre ne savait à qui il avait affaire. Cette rencontre fut d’autant plus bénéfique que la demoiselle avait enfin pu trouver sa voie. Cela la poussa, de ce fait, à reprendre les études plus sérieusement, à ne plus sécher et elle devenait bien plus studieuse. Elle était méconnaissable.

Plus tard, après avoir fini ses études, elle intégra la police. Elle était enfin devenue un agent à part entière. Quelques années plus tard, après quelques missions de différents niveaux, elle se voit enfin affiliée à une mission assez importante. En effet, Requiem avait demandé de l’aide à la police au sujet d’une disparition, d’un hôpital, de deux personnes. Il lui fallait les retrouver au plus vite. Les premiers indices ; l’emplacement de l’hôpital d’où ils sont partis à bord de deux Mobile Suits. Désormais, elle allait partir à leur recherche.