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| Sujet: La Taverne. [CLOS] Dim 29 Aoû - 18:23 | |
| - T’as entendu la dernière ? Paraitrait que la nana aux cheveux roses a pris l’pouvoir sur les Sabliers. - C’t’une femme qui en veut, j’te disais. - Bah t’sais…T’avais raison mec.
Comment pouvait-on décrire ces deux énergumènes à la diction si familière ? L’un était gros, son anatomie était semblable à celle d’un mammifère aquatique en forme de tonneau : l’hippopotame… Il en avait l’odeur et la dentition. Nul doute que sa place aurait été dans un zoo. Là-bas, il pourrait sans gêne exhiber son corps d’éléphant de mer. En effet, il portait un jean visiblement trop serré pour lui puisque l’accoutrement offrait un décolleté plongeant sur son énorme postérieur. Posé sur un tabouret crasseux, devant un comptoir tout aussi négligé, l’homme d’une quarantaine d’année se remplissait la panse d’un liquide alcoolisé tout en faisant la conversation au barman. Celui-ci astiquait une chope sans qu’elle ne brille pour autant. La faute au torchon tout aussi peu estimable que le comptoir. Il était le gérant de l’établissement. Long et fin, il avait des airs de ressemblances avec un délégué des pompes funèbres. Son teint cireux ne donnait pas vraiment envie de lui tenir compagnie. Ni son teint, ni son gagne-pain d’ailleurs. Son échoppe était délabrée, malpropre. Les fautes de goûts se multipliaient en son sein. Des rideaux jaunes canari aux banquettes de cuir en lamelle…Les champignons se développaient à foison à cause de l’humidité qui habitait le pub. La nourriture n’était vraisemblablement pas appétissante. D’énormes saucisses barbotaient dans de la graisse, un café froid stagnait dans la cafetière…Il était plus prudent de se faire vacciner contre une quelconque maladie avant d’oser ingurgiter ne serait-ce qu’un morceau de gaufres. Un lieu bien peu fréquentable…en témoignaient les uniques clients : des idiots alcooliques sans travail.
- T’sais c’qui le p’tit morpion assis au fond ? C’t’une fille que j’te dis ! - Non ! C’juste un p’tit con qui ne commande rien. - D’nos jours, il faut mater dans l’slip pour connaître l’sexe des gens. Comme la fois où j’a failli me taper un travlo que j’te dis.
Croyant dur comme fer que la chanson country que diffusait la radio couvrait leurs voix, les deux spécimens se plaisaient à parler sur le dos des clients…pour une fois qu’ils en avaient. Leur cible du jour semblait être un jeune homme…efféminé de surcroit. Ce jeune homme aux allures de fille ne prêtait guère attention aux propos des deux idiots du comptoir. Et pour cause, il avait la tête baissée, le visage dissimulé par sa chevelure argent. Installé au fond du bar pour ne pas respirer les effluves de cigarettes ni ceux des toilettes, il semblait sonné. Ce qui n’était absolument pas le cas car Kadaj n’était calme qu’à de rares occasions et ce n’était pas pour cette fois. Encore agité par la perte de temps d’une mission inutile et par l’affreuse vision que lui avait infligée son patron, l’incarné désirait ardemment se calmer afin de se concentrer à nouveau sur la quête du Saint Graal représenté par sa mère.
* Et si…Maman était déjà…NON ! Comment peux-tu penser à ça ! Elle est là. Encore. Simplement…Simplement…Simplement *
La torture mentale assenée par Ribbons le tourmentait d’autant plus en ce moment qu’il n’avait rien à faire. Les cris de sa mère martelaient son esprit instable, se répétant sans cesse, ne lui laissant aucun répit. Sa respiration se fit plus rapide, plus saccadée et, les larmes qu’il ne pouvait retenir se mirent à couleur le long de ses joues alors qu’il essayait en vain de faire taire la voix accusatrice de son aîné et celle suppliante de sa mère. Ses épaules étaient secouées par des sanglots interminables, ses mains tremblaient à n’en plus finir et ses oreilles bourdonnaient. Ce fut certainement pour cette raison qu’il ne remarqua pas la présence de l’hippopotame.
- T’vas bien p’tit gars ? T’veux pas prendre l’air ?
Brusquement, le jeune terroriste leva la tête, s’essuyant le visage d’un revers de la manche, il avait l’air ailleurs, l’air d’un gamin apeuré…Il quitta précipitamment son siège, s’engouffrant dans les toilettes sous les yeux bouffis de l’alcoolique du coin. Kadaj n’attendit pas longtemps avant de remettre tout ce qu’il avait pu ingurgiter et de s’effondrer sur le carrelage crasseux de l’endroit. Lentement, il tenta de reprendre sa respiration et son calme. Tout aussi lentement, il s’approcha de l’évier et se rinça le visage. S’en voulant d’être aussi faible, il brisa le miroir d’un coup de poing rageur. Qu’allait-il pouvoir faire ? Il ne savait pas encore. En tout cas, l’idée de quitter l’établissement dans un état pareil ne lui effleura même pas l’esprit. Calmement, il reprit sa place au fond du bar comme si de rien n’était alors que le mammifère avait repris sa place au comptoir. Un regard à glacer le sang de tout homme sur terre dissuada quiconque de l’approcher…de prêt comme de loin.
Dernière édition par Kadaj le Dim 28 Nov - 14:11, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: La Taverne. [CLOS] Sam 2 Oct - 17:15 | |
| Lacus… Lacus Clyne. Oui, elle en avait entendu parler de sa montée au pouvoir, de sa prise de pouvoir très récente. Et elle avait simplement entendu parler de cette jeune femme qu’on surnommait la princesse chanteuse, ou parfois la princesse aux cheveux roses. En tout cas, elle était majoritairement respectée, voire très respectée sur les PLANTs. Peut-être moins sur la Terre, et encore. Mais Sakura étaient en plus de ceux étant très heureuse d’avoir une telle femme à la tête des PLANTs et peut-être même des décisions de ZAFT. Elle savait que grâce à cette grande femme, la justice règnerait désormais pour les coordinateurs et ils pourraient facilement trouver une solution contre Requiem sans pour autant se taper dessus avec la nation d’Orb et l’Alliance. C’était là le seul souhait de Sakura en ce moment. Mais, malgré tout cela, elle pensait à ZAFT, aux PLANTs et aux combats qui faisaient sans doute rage là-bas à cause de ce fameux coup d’Etat. Est-ce que seulement cet homme, un certain Char Aznable, avait pensé aux dégâts qu’ils pourraient causer en faisant cela de cette façon précise ? Où en était-il complètement inconscient ? Si tel était le cas, il était tout simplement fou. Mais de toute façon, de là où se trouvait la jeune Strife, elle ne pouvait rien faire d’autre que de regarder et entendre tout ce que les gens disaient tout autour d’elle, ou simplement grâce aux journaux. D’ailleurs, qu’ils soient naturels ou coordinateurs, tous parlaient de ce fameux retournement de situation et surtout changement de tête pour PLANTs. C’en était frappant. Mais d’un côté cela prouvait qu’on n’était pas indifférent de ce qu’il se passait chez les voisins, mine de rien et malgré les différences. Cela faisait sourire la jeune coordinatrice qui se disait qu’une échappatoire était finalement possible. Il suffisait juste d’éradiquer cette nouvelle menace, cette dernière menace, Requiem. Elle n’avait cependant pas si peur que cela. Pourquoi ? Elle croyait la race humaine capable de beaucoup de choses, autant de mauvaises choses que de bonnes, et donc, elle ne pouvait baisser les bras ou douter, ne serait-ce qu’une fois.
Cela faisait un petit moment qu’elle avait quitté ce café où elle avait fait la rencontre d’un homme plutôt étrange avec une véritable épée, ce qui était chose rare de nos jours. Elle avait été émerveillée par cette si grande différence entre cet homme et elle-même. Un certain… Malfiros Drendor. Elle se dirigeait maintenant vers d’autres lieux à découvrir, à visiter. Elle aimait découvrir et redécouvrir des lieux sur Terre. Puis de toute façon, on lui avait dit que Shaolan ne reviendrait pas avant un moment de son entraînement, elle avait donc encore un peu le temps de se balader par-ci et par-là, errer entre cette ville et celle-là. Et tandis qu’elle continuait de traîner, laissant ses pas la guider sans se soucier de quoi que ce soit, la demoiselle entendit du bruit venir d’une taverne. Apparemment, des hommes parlant également de Lacus Clyne. Mais en plus de cela, ils semblaient être… saouls. C’en était presque désolant, d’ailleurs l’état de la taverne était également désolant. Mais la jeune fille, de par sa nature curieuse, avait déjà fait un pas dans cette fameuse et piteuse taverne. Mais seulement un jeune homme attira son attention plus que le reste, il était différent et dans un coin, isolé. On aurait dit qu’il allait mal, qu’il était rongé par on ne sait quoi. Et malgré la froideur de son regard, malgré cette allure de nonchalance, Sakura voyait en ce jeune homme quelqu’un de tourmenté, un être rongé par des remords ou de mauvais souvenirs. Pourquoi le sentait-elle ? Sans doute l’instinct. Après tout, elle avait vécu quelque chose d’horrible. Et on sentait souvent quand quelqu’un d’autre à souffert quand on a vécu soi-même quelque chose d’affreux ou de quasiment similaire. C’était bien connu. Elle s’en approcha alors doucement pour ne pas le brusquer. D’un sourire on ne peut plus chaleureux, comme à chaque instant, la jeune Strife finit par s’asseoir en face de celui-ci.
"Puis-je m’installer ? J’ai vu que vous sembliez ne pas être dans votre assiette. Ca va aller ?"
Elle pencha alors sa tête, faisant un simple signe avant de reprendre la parole.
"J’allais oublier les bonnes manières. Je m’appelle Sakura, Sakura Strife. Et vous ?"
Elle ne se doutait cependant pas qu’il s’agissait d’un être abominablement sadique de Requiem. Souriant tel un ange tombé du ciel, Sakura espérait seulement pouvoir aider cet inconnu malgré la taverne piteuse.
Dernière édition par Sakura Strife le Dim 3 Oct - 15:33, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: La Taverne. [CLOS] Sam 2 Oct - 21:23 | |
| Comme le temps passait lentement dans cette taverne miteuse. Cela allait bientôt faire cinq heures que le jeune homme y avait mis les pieds et deux heures seulement étaient passées depuis sa crise d’angoisse. Pourtant, rien ne le laissait croire. Les deux énergumènes discutaient toujours sur le dos des clients ; l’un astiquant toujours le même verre, l’autre continuant d’abuser d’on-ne-sait quel breuvage alcoolisé, jetant par moments des coups d’œil « discrets » au gamin qu’il trouvait efféminé. Quant au gamin en question, il n’avait pas bougé d’un centimètre depuis qu’il était revenu s’installer à sa place. Fixant un point imaginaire se trouvant quelque part entre l’affiche d’une marque de soda célèbre et ce qui semblait être un certificat attestant de la salubrité de l’établissement – ce dernier devant dater d’au moins vingt ans -, Kadaj ne sourcillait plus. D’ailleurs, à plusieurs reprises l’hippopotame s’était retourné afin de vérifier que le morveux respirait encore. Bien sûr, il n’avait pas osé l’approcher, le souvenir du regard assassin encore trop frais dans sa mémoire de vieux lâche. A quoi pouvait-il penser ? Ces crétins devaient sûrement avoir une idée sur la question. Pour eux, quand un jeune homme se mettait dans cet état, c’était obligatoirement à cause d’une histoire de fille ! Ou de garçon vu comme ses traits ressemblaient à ceux d’une demoiselle. Ils étaient à des années lumières de la vérité. Les filles ? Kadaj n’en avait que faire ! Vraiment. Les amourettes d’adolescents, très peu pour lui. Il n’y a toujours eu qu’une femme dans la vie du terroriste. La femme la plus merveilleuse qui ait, un jour, effleuré le monde des hommes : sa mère.
Quand on connaissait le NewType, on savait que sa seule et unique préoccupation avait toujours été le sort de sa génitrice. Quand Kadaj accomplissait une mission, c’était pour recueillir des informations à son sujet. Quand il se réveillait, tremblant, chaque nuit, c’était parce qu’il ne supportait plus les souffrances de sa mère. Tout ce qu’il faisait était pour sa mère. Et encore en ce moment, au milieu de nulle part, dans un bar malpropre, il pensait à elle. Mais ça, bien sûr, des esprits aussi primitifs que ceux des deux crétins ne pouvaient même pas l’envisager. Eux, la chose qu’ils redoutaient c’était qu’il remette son petit-déjeuner sur sa table ou pire...qu’il les massacre tous à coups de sabre. Au bout de quelques minutes, ils se lassèrent d’observer le jeune homme et retournèrent à leur principale occupation : la médisance. Et Kadaj, le regard toujours fixé droit devant lui, ne bougeait pas d’un pouce. Définitivement perdu dans ses idées noires, torturé comme le serait un prisonnier de guerre, le jeune homme luttait face à lui-même, essayant tant bien que mal de reprendre le dessus sur la peur qui tentait à nouveau de l’envahir. Il fallait qu’il se reprenne en main ! Et vite ! Ce n’était pas en étant aussi actif qu’un singe lobotomisé qu’il parviendrait à sauver sa mère des griffes de son abominable frère ! Frère qui en plus avait osé se trouver une autre famille, la préférant à leur mère. C’était sans doute parce qu’il jalousait l’amour de JENOVA envers son fils que ce Cloud avait eu envie de mettre un terme à leur bonheur. Mais il ne le laisserait pas s’en sortir comme ça. Oh, ça même pas en rêve ! Et pour la première fois depuis deux heures, Kadaj avait bougé. Un sourire sournois s’était dessiné sur le visage angélique et jusque là tourmenté du jeune homme.
Voyant cela, et n’interprétant pas ce changement de la manière adéquate, l’hippopotame s’avança vers la table du jeune homme au moment même où celui-ci se levait d’un bond, le bousculant pour se diriger vers le téléphone public de la taverne. Penaud, l’hippopotame se garda de bouger, restant prostré devant le siège qu’occupait à l’instant le NewType. Fasciné par ce brusque changement de comportement, ne connaissant évidement pas l’instabilité permanente du jeune homme, les têtes des deux résidents permanents du bar suivirent les moindres actions du terroriste. Ils purent donc constater avec effroi la violence avec laquelle Kadaj avait empoigné le combiné de téléphone. Appuyant rapidement sur les touches poussiéreuses de la vieille machine, il porta l’objet à son oreille. Après quelques secondes seulement, un mystérieux interlocuteur répondit.
« Tiens, Kadaj. Que me vaut le bonheur d’entendre ta voix ?! »
« Donne-moi un maximum d’information sur Strife ! »
« Je t’ai déjà dit tout ce que je sav... »
« Tu mens...Tu sais que je n’aime pas quand tu mens ! »
Devant la menace qui ressortait de la voix calme mais glaciale du jeune homme, le locuteur ne put que soupirer. Il savait ce que Kadaj pouvait faire quand il n’obtenait pas ce qu’il désirait. Et plutôt que de le voir débarquer à l’improviste, il préférait encore lui relire une énième fois les informations qu’il avait recherchées pour lui.
« La seule nouvelle information que je sache à son sujet c’est qu’il est retourné à ZAFT, content ? »
« Bien. Et...Tu as trouvé ce que je demandais ? »
« Pour qui tu me prends ? Bien sûr ! Je t’envoie l’adresse sur ton portable. »
« Et le numéro ? »
« Laisse-moi un peu plus de... »
|| Tuut...tuuut...Ligne coupée. ||
Enervé par l’incapacité de Rufus à lui trouver le numéro de portable de son pire ennemi, Kadaj raccrocha rudement. La colère pouvait à nouveau se lire dans son regard émeraude. Retournant à sa place, bousculant à nouveau l’hippopotame, Kadaj se renferma à nouveau dans son mutisme, ne bougeant à nouveau plus un cil. Et le temps passa. Apeuré, l’idiot ivre avait rejoint sa place au comptoir et partageait les messes basses avec son acolyte. Quant à Kadaj, il était à nouveau plongé dans la tourmente, les yeux dans le vague. Il ne remarqua même pas une arrivée, qui pourtant aurait du le faire sauter de joie. Alors qui tremblait à l’idée que sa mère souffre, la merveilleuse apparition s’approcha de lui, niant les autres hommes tantôt ivres, tantôt pervers qui sifflaient à son passage. Nul doute qu’il ne s’agissait pas d’un lieu pour la belle. L’odeur âcre du bar aurait du la répugner, pourtant elle était entrée et avait même été jusqu’à prendre place en face du client le plus teigneux. De loin, l’hippopotame essayait d’entendre ce que la demoiselle venait de dire au colérique de la table du fond. S’inquiétant de la voir en compagnie de cet être instable et voulant se faire passer pour un gentil homme, le gros lard s’approcha d’elle sans aucune aisance, de sa démarche lourde et ridicule. Malheureusement pour lui, entre temps Kadaj avait déjà repris contenance. Il avait d’abord cru à un rêve. Il s’était dit que c’était impossible. Pourtant, le fait qu’elle se présente en tant que Strife ne pouvait guère le tromper. Elle, la fille qu’il recherchait partout depuis des semaines s’offrait à lui sur un plateau d’argent, allant jusqu’à s’inquiéter de son état. Il devait se contrôler, jouer de cette unique opportunité, éloigner les gêneurs du mieux possible. C’était un signe de Dieu, et si même Dieu avait pris son parti alors il n’avait plus aucune chance d’échouer.
« Je..Je..Ka..Kada...»
A l’instant où il comptait répondre, l’hippopotame s’était placé devant lui, lui obstruant la vue de son derrière mal odorant.
« Mademoiselle, je vous offre un verre ? Vous ne voyez pas que ce p’tit ange ne désire pas être dérangé ? »
Même s’il était de dos à lui, l’hippopotame pouvait clairement sentir le regard menaçant que Kadaj posait sur sa nuque. Heureusement pour le NewType, l’idiot était assez gros pour que cette chère Sakura ne puisse intercepter ce regard si peu aimable. Se sentant pousser des ailes, l’énorme et dégoutant buveur essaya de ne pas tenir compte de l’avertissement que venait de lui transmettre Kadaj. Une chance pour ce gros lard que Kadaj ne puisse pas griller sa couverture si vite en le tuant d’un coup de Souba. Il ne lui restait plus qu’à espérer que sa demi-sœur n’accepte pas l’invitation. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Taverne. [CLOS] Dim 3 Oct - 15:30 | |
| Parfois, il lui arrivait comme à tout le monde de faire des erreurs. Sakura en était bien consciente, malheureusement, elle ne le remarquait chaque fois que trop tard, quand elle était en mauvaise posture. C’était le cas de cette situation. Et malheureusement pour elle, elle ne le remarquerait sans doute que trop tard, comme toujours. Mais malheureusement aussi, cette fois-ci, ce serait bien plus sérieux que d’oublier de faire un travail ou de réparer son MS. Elle ne le savait pas encore, mais cela serait bien plus dangereux autant pour sa propre vie que pour celle de son frère. Mais insouciante comme elle était, elle se jetait dans la gueule du loup. Et pas n’importe quel loup… Ce n’était pas l’armée qui apprenait à être plus vigilent ou moins insouciant, seulement, elle apprenait à se défendre, peut-être pourrait-elle se défendre face à son ennemi, si seulement elle pouvait remarquer qu’il s’agissait d’un ennemi. Et encore, face à cet homme à l’allure fragile, elle ne pourrait savoir si la force suffisait ou s’il fallait en plus être très rusé, ce n’était pas toujours son fort à la demoiselle. Non pas qu’elle était spécialement arriérée, simplement qu’elle croyait tout ce qu’on lui disait, oui, elle était du genre naïve. Et bien que ce côté naïve et encore douce en faisait craquer plus d’un, il ne fallait pas oublier que c’en était dangereux lorsqu’elle se trouvait face à un ennemi spécialement rusé, fin et méticuleux. Mais de nouveau, elle ignorait tout cela. C’était même peut-être déjà fini, peine perdue. Elle était déjà entre ses griffes, sans nul doute. Elle le pensait bien trop innocent parce qu’il semblait souffrir intérieurement. Si seulement, elle avait été directement chez Tiffany, tout cela ne serait sans doute jamais arrivé. Si seulement elle n’avait pas été attirée par ce bruit, par ces discussions et par cette soit disant personne malheureuse. Mais c’était ainsi et pas autrement. Et elle ne pouvait revenir sur ses pas maintenant qu’elle était ici et surtout, maintenant qu’elle était déterminée à aider celui qu’elle pensait si gentil et si malheureux, qui n’était rien d’autre qu’un psychopathe drôlement atteint.
Ce qu’elle n’avait pas remarqué non plus, c’était la réaction de tous ces hommes dans cette taverne plutôt crasseuse. Certains rigolaient d’un rire plutôt étrange, sans doute causé par un trop plein d’alcool, tandis que d’autres la regardaient passer avec un regard suspect et surtout en la sifflant. Comment ne pouvait-elle pas le remarquer ? Tout simplement parce qu’elle était déterminée à aider ce garçon, et parce qu’elle n’avait jamais trop bien compris le comportement pervers. A nouveau, trop insouciante. Malgré tout, elle avait le sentiment d’être observée, mais elle n’avait pas compris de qui ça venait, sans doute. Mais c’était logique qu’ils agissent ainsi. Apparemment il n’y avait aucune femme ici, et cela devait être encore plus rare de voir une jeune fille pénétrer dans un tel lieu. Faut dire qu’une fille de dix-sept ans, ça passe sa vie ailleurs. Et elle encore plus, vu que la plupart du temps, elle devait se battre ou se préparer à se battre. Ce n’était donc pas une habitude non plus pour la jeune demoiselle. Cela se voyait même. Elle ne se sentait pas spécialement à l’aise et était prête à demander un verre d’eau. Qui prendrait un verre d’eau dans un tel lieu ? Si seulement elle en demandait, tout le monde rigolerait, à coup sûr. Mais là, sur l’instant, elle n’allait pas en demander. Elle voulait d’abord s’assurer que le jeune homme allait bien avant de ne faire quoi que ce soit. Mais tout n’allait pas se passer aussi facilement. Pourquoi ? Quelqu’un vint s’inviter et s’incruster entre les deux. Il s’était mis totalement face à la jeune fille, laissant en retrait le jeune homme qui se trouvait face à elle. Il proposa même à la demoiselle un verre, une sorte d’approche totalement ratée, même si Sakura n’en avait pas eu conscience du tout. Elle avait plutôt pris cela pour une simple demande de politesse, sans comprendre qu’il s’agissait d’une invitation grossière, une invitation plutôt louche, d’ailleurs. Et ce qu’elle n’avait pas non plus compris c’était le regard pesant de ce jeune homme derrière. Il jouait un rôle, mais elle ne le comprenait toujours pas. C’était donc dans le but de rester auprès de ce jeune homme au corps frêle, d’apparence, que la jeune Sakura dut refuser.
"Je suis désolée, mais je vais refuser votre invitation. J’aimerais rester un petit peu avec ce jeune homme, si cela ne vous dérange pas."
Mais ce qu’elle ne savait toujours pas, c’était qu’elle aurait mieux fait de partir plutôt que de refuser l’invitation de ce type dans le but de rester avec celui qui deviendrait son pire cauchemar. Pourquoi n’avait-elle pas un peu plus de jugeote ? Pourquoi n’avait-elle pas un peu plus de sixième sens ? Pourquoi ne sentait-elle pas le danger ? Elle était vraiment mal partie. De plus en plus, les griffes se resserraient sur elle et Kadaj devait en être heureux. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La Taverne. [CLOS] Dim 3 Oct - 17:16 | |
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Dernière édition par Kadaj le Dim 28 Nov - 14:11, édité 1 fois |
| | | Kyle Nerward Modérateur
Nombre de messages : 582 Age : 38 Localisation : Quelque part ^^
| Sujet: Re: La Taverne. [CLOS] Ven 19 Nov - 10:52 | |
| Bonjour,
Comme le bond dans le temps arrive à grand pas, je vous demanderai de d'avancer sur ce RP, ou tout du moins de vous engager à le finir dans les plus brefs délais.
En vous remerciant de votre attention et de votre compréhension, Kyle Nerward, membre du Staff. |
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| Sujet: Re: La Taverne. [CLOS] | |
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