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« Hé ! N'oublie pas que c'est un bras de princesse que tu tiens de la sorte.» Dit-elle en se faisant transbahuter vers le rez-de-chaussée.

Rien de plus agréable que d'attirer le regard sur une trentaine de personnes dans le bar; surtout lorsqu'on n'a souvenir d'aucune d'elles. Athrun lui fit ses adieux en lui transmettant ses instructions. D'ordinaire, elle l'aurait sans aucun doute ramené à la raison mais la situation était bien trop urgente pour discuter sur son comportement.

« D'accord. Je ferai en sorte que cela soit fait.» dit-elle en le regardant sans aller.

Une fois seule, elle scruta les environs. Alors comme ça elle était la chef de ses rebelles ? Intéressant. Elle allait peut-être pouvoir compter sur eux une fois la guerre terminée. Pour le moment cependant elle devait faire en sorte que ces derniers subissent tous le vaccin. Comme son plan l'exigeait, elle attendrait l'arrivée des médecins et justifierait leur présence par une précaution supplémentaire contre Requiem.

« Je peux vous aider ? » Demanda-t-elle à la jeune femme en tailleur. Enfin quelqu'un avec un peu de classe ! De son côté elle ressemblait à une des enfants dans la petite maison dans la prairie... Il fallait absolument qu'elle trouve des habits plus convenables à son rang...

La jeune femme se présenta brièvement évoquant l'hypothèse que les deux jeunes femmes se seraient déjà rencontrées. Le problème étant que la pauvre Nunnally n'en avait plus souvenir. Elle ne se cacha pas pour le signaler. Après tout, elle passerait pour une demoiselle bien arrogante ou au pire avec une mémoire relativement modeste. Le nom de la demoiselle semblait avoir fait son petit effet dans le bar. À cette réaction, Rondo s'empressa d'objecter son appartenance à Requiem. Elle était une rebelle comme eux à la solde d'un dénommé Patrick Collasour ! L'ambiance changea. Plus calme. Plus décontractée. Cet homme devait être connu dans le milieu pour apaiser de si gros gaillards.

« Ah ! Tout de suite. Avec un camarade comme ce cher Collasour il n'y a pas à douter de votre sincérité ! Comment se porte ce chacal ? » Dit-elle en tapotant virilement sur l'épaule de la visiteuse.

Les rebelles devaient surement se comporter ainsi avec leur semblable. Quelle drôle d'espèce...

Nunnally écouta attentivement. Chaque propos allait lui donner l'opportunité d'en connaitre d’avantage sur elle-même et son passé. Et lui éviter par la même occasion les ennuies. Ordonner à ses "compagnons d'armes" de se soumettre à un examen demandé par Requiem serait une dure affaire. Une très très dure affaire. Si ce n'est la perche tendue par notre brave demoiselle de bonne famille. C'était le moment pour elle d'annoncer le commencement de ce plan contre Requiem.

« C'est justement ce que je m’apprêtais à faire. Mademoiselle vous êtes l'exemple même de ce que nous avons besoin pour gagner contre ce groupe. Notre objectifs premier est sans nul doute notre propre sécurité. Nous ne pouvons pas nous permettre que des traites s'adonnent à nous manipuler alors que d'autres risquent leur vie pour nous et pour ce monde. Cette femme est une traitresse mes amis. J'ai eu à l'instant Monsieur Collasour et rien dans ce qu'il me disait correspondait aux propos de cette dernière. Il m'a même suggérée de me méfier ! Enfermez là dans ma chambre ! » Ordonna-t-elle avec un ton qui excluait le pardon en cas de désobéissance.

Ses hommes s'y attelèrent empoignant la pauvre jeune femme.

« Avec la traitresse Lunamaria Hawke non ? »

Mais combien de personnes avait-elle enfermées ?

« Dans ma chambre. »

Les trois hommes emmenèrent la captive dans la chambre de leur chef. À quoi bon poser des questions ? Elle avait toujours su s'occuper d'eux et les garder en vie.

« Bien. Mes amis il ne faut plus perdre de temps. Des hommes viendront nous injecter des puces électroniques de manière à être identifiable. S'assurer qu'aucun traitre ne rentre dans notre cache nous permettra de nous recentrer sur notre objectifs premier. Il n'y a pas à en savoir d'avantage. Je sais ce que je fais. Je n'autorise aucune question. Vous vous soumettrez tous. »

« Même ceux d'en bas ? »

Mais c'était une véritable fourmilière !

« Même. Toi là, passe moi ton arme. J'ai un compte à régler avec miss talon haut. »

Il obéit. Son comportement était anormal. Mais la fatigue pouvait l'expliquer aussi bien que la perte de son petit ami "introuvable" depuis quelques jours déjà. Nunnally remonta les marches de l'escalier et entra dans la chambre. Elle donna l'ordre à ses compagnons de quitter la pièce et de s'en éloigner. Chose faite, elle fixa sa victime.

La princesse comprenait bien l'indignation de son interlocutrice. Jamais Nunnally n'avait reçu de mise en garde et encore moins d'appel de ce Collasour. Cependant, c'était l'aubaine pour mettre à bien son plan. Les médecins avaient fait vite (j’accélère un peu et je conçois que ce n'est pas logique mais on fera comme si). Ils prenaient à cœur leur mission tout en gardant l'anonymat et le secret. Bientôt sa tâche serait accomplie et elle pourrait quitter cet endroit. Mais pas seule. Elle refusait de quitter ce bar, protégée et vénérée, pour un État dont elle ne savait rien. Après tout, malgré son caractère à chier et son tempérament de feu, elle restait une pauvre et fragile créature qui ne savait pas manier une arme. Mais ça, «l'invitée» ne le savait pas.

« Je n'ai pas l'intention de l'appeler. D'ailleurs, je ne connais pas de monsieur Collasour. Je ne sais pas ce que je fais ici. À part peut-être diriger un camps rebelle dans un bar malfamé. C'est triste sachant que j'ai été avant cela une adorable princesse. » Avoua-t-elle le sourire en coin. « Je ne vais pas vous tuer ni vous faire prisonnière. J'ai vu en vous l'amie qui pourrait m'aider à retrouver une vie normale. Je ne me souviens de rien. Qui sont ces gens ? Qui êtes-vous ? Qu'ai-je fait durant toutes ces années. C'est le vide. Et ce crétin de Zala me laisse seule gérer un cas que je ne comprends pas moi même. Je sais que je viens de vous humilier auprès des hommes que vous avez jurer servir mais je me livre à vous en vous montrant pleinement mes faiblesses. Aidez moi, s'il-vous-plait. » C'est douloureux de demander son aide à une roturière mais elle n'avait pas le choix.

Cet instant aurait pu être le plus émouvant de tout ce forum (8D) mais un évènement imprévu gâcha ce joyeux début d'amitié. Un bruit sourd les interrompit. Instinctivement, elle regarda par la fenêtre. Ce qu'elle vit était loin de lui faire plaisir. C'était quoi ce bordel ? Requiem attaquait-il ? Qui étaient-il ? Cet Asran l'avait trahie ? Son regard était haineux. Ces poings se serrèrent. Elle ne perdrait pas son armée. C'était tout ce qu'il lui restait pour récupérer ce qui lui était du. Le barman vint l'interrompre dans sa réflexion. Il fallait réagir vite.

« Cachez-vous ! Tous, sans exception ! Prenez tout ce que vous pouvez trouver et allez vous en ! Allez en bas ! Tous ! Mais bougez vous bon dieu ! Je reste. Prenez la fille avec vous. Prenez en soin. J'ai besoin de quelqu'un pour les cheveux. »

Mo ne savait plus quoi pensez de cette situation. Nunnally semblait avoir changé. Rester seule dans cette endroit était un suicide. Mais elle avait l'air si sûr d'elle. Il ne perdit pas un instant et prit la main de la demoiselle aux cheveux bruns (à toi de voir si tu lâches prise ou pas !) pour la descendre dans la cache secrète. Tout allait si vite. Les hommes qui s’apprêtaient à s'armer furent guider vers la cache dont Nunnally ignorait tout avant qu'on vienne la lui indiquer. On pouvait dire que cette inconnue était véritablement tombée à pique. Elle était seule (ou pas selon ta réponse). Les verres se brisaient. Les bruits sourds l'empêchait d'entendre les demandes à l'aide provenant de l'extérieur. Elle était paniquée. Ses mains tremblaient. Mais pas son armée. Son armée devait rester en sécurité. Elle ne vaudrait plus rien si elle se faisait abattre. Elle se savait peste mais aussi très maligne. Si elle avait prévu une cache c'est qu'elle devait être très solide. Cet homme venu la voir n'avait pas suggérer la sortie des mobiles suits; elle jugeait donc qu'ils n'en avaient pas. Elle était immobile et attendait. Elle aurait peut être sa chance si le commandant venait à sa rencontre. Au contraire, elle pourrait être exécutée sans avoir eu le temps de parler. Tout comme son frère elle serait ratatinée.

*Je suis une Li Britannia. Je suis une Li Britannia. Je suis une Li Britannia* Les sourcils froncés elle attendait.

Chaque tir lui glaçait d'avantage le sang. C'était triste de se savoir seule sans plus personne pour vous protéger alors que le dernier souvenir remonte à sa vie de petite princesse sur-protégée. Elle remerciait sa volonté de vivre, sa trop grande fierté et sa grande gueule; les seuls éléments pouvant encore lui faire espérer une longue et précieuse vie. La vie cependant elle allait la perdre. Ses qualités, ses défauts, rien ne pourrait l'aider à affronter les géants du dehors. Le cri strident de la mort qu'elle avait ignoré jusqu'à présent retentissait jusqu'à lui briser le reste de courage qu'elle gardait en elle : le silence. Il n'y avait plus que les bruits sourds des armes qui s’évertuaient à détruire; toujours détruire. Alors qu'elle sentait son heure venue la jeune miss talon haut répondant au prénom de Rondo vint lui proposer son aide pour mettre à mal l’ennemi. C'était une folie pour elle de sortir récupérer son mobile suit. Elle allait sans aucun doute se faire tuer mais avaient-elles le choix ? Leur chance de survie était trop mince pour ne pas tenter l'impossible pour elle.

« Je... Je... Très bien. Dites moi ce que je peux faire pour vous aider»