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24 mai CE 81, rame de tramway de la station Plant Junius

*Il est temps d’entrer en scène.*

Près de deux mois s’étaient écoulées depuis ma sortie du complexe secret qui m’avais vu grandir durant toutes ces années. J’avais entre temps du apprendre à survivre dans un monde qui m’étais pratiquement étranger, j’avais dû me pourvoir en médicament, en vêtement, en nourriture et en logis. Si mes talents combinés à ceux de NAVI avait pour le moment réussit à tromper, corrompre, persuader efficacement tous ceux que j’avais eu besoin de côtoyer, il restait cependant un problème de taille à l’accomplissement de mon plan à long terme. Un problème que peut être ce soir j’aurai réglé.

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12 mai CE 81, quelque part sur Terre

« Le nucléaire est interdit maintenant ?

Exact, depuis des années.

J’imagine donc que les centrale énergétique de type Neutron-Jammer Canceler ne se fabrique plus qu’en marché noir n’est-ce pas ?

Peut etre, mais il y a un autre problème. Un problème bien plus grave.

Et lequel ?

Requiem, cette organisation dirigeant actuellement le monde et l’espace dispose d’une source d’énergie particulière. On l’a dit pratiquement infinie et capable de neutraliser les réactions atomiques.

Pour un prodige, ça c’est un prodige… Hum, donc même si je parvenais à mettre la main sur un moteur atomique je me retrouverais parfaitement impuissant à la première rencontre avec ce nouveau type d’énergie.

Je le crains, d’autant plus que des MS semblent en etre équipé, autant dire que le projet Providence se voit sérieusement compromis.

Non, peut être pas. Pas encore. NAVI, sort moi la liste des principaux officiers de cette organisation nommé Requiem. »

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20 mai CE 81, résidence de Paptimus Scirocco

Un livreur se présente au portail de la majestueuse demeure du capitaine de l’armée de Requiem un petit paquet à la main. Stoppant son vélo devant les deux gardes qui le dévisageait d’un air suspect, ils n’avaient visiblement pas l’habitude de recevoir ce genre de visiteur.

« Bonjour, j’ai un paquet adressé à monsieur Paptimus Scirocco. »

Les deux gardes échangèrent un regard avant de s’avancer prudemment vers ce jeune homme.

« Y a quoi dans ce paquet ? Fait moi voir ça gamin. »

Ne laissant pas vraiment le choix au livreur récalcitrant, l’un des gardes l’immobilisa au sol alors que l’autre se saisissait de ce petit paquet qui étrangement ne pensait pas bien lourd et faisait un drôle de bruit.

« C’est cassé ou quoi ? »

Tenant à en avoir le cœur net, le garde ouvrit alors l’emballage avec précaution craignant là une explosion ou dieu sait quel autre mauvais tour. Quelle ne fut pas sa surprise en ne découvrant qu’une clé et un disque.

« Qui a envoyé ça ?

Mais j’en sais rien moi ! Je ne suis qu'un livreur ! La société reçoit des paquets et nous on les livres, je pose pas de question et j’empoche mon chèque à la fin du mois ! Argh… »

L’autre garde semblait prendre un soin tout particulier à tordre le bras du jeune garçon qui se débattait un peu trop selon lui.

« C’est bon laisse-le partir. »

Si le livreur était plutôt content d’être enfin débarrassé de la brute lui ayant presque démis l’épaule, il n’en oublia pas pour autant son travail en tendant son PDA au nouveau propriétaire du paquet.

« Une signature s’il vous plait. »

Tout en grommelant le garde s’exécuta. Visiblement pressé de partir le livreur disparut rapidement avec son vélo tandis qu'à présent le paquet allait bientôt se retrouver entre les mains de son destinataire.

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24 mai CE 81, rame de tramway de la station Plant Junius 14h59

*Oui, aujourd’hui j’en aurai peut être terminé avec ce problème.*

Le message avait été envoyé quatre jours plus tôt par un intermédiaire ne sachant que le strict minimum, c'est à dire strictement rien. un message proposant un rendez-vous et la promesse d’un entretien à l’écart du reste du monde. Aucun nom, aucune précision, simplement un lieu, une date et une clé frappée d’un numéro.

Serrant les doigts sur mon accoudoir, je me remémorais l'intégralité du plan qui allait maintenant débuter.

*Il viendra, c’est certain.*

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24 mai CE 81, rame de tramway de la station PLANTs Junius

Le tram provenant de la place du marché venait d'entrer en gare à 14h42. Une partie des passagers descendirent et se dirigèrent comme un troupeau vers les sorties. Paptimus Scirocco faisait partie de ces gens, il avait abandonné son uniforme, revêtant des vêtements civils et portait des lunettes de soleil, afin de passer plus ou moins inaperçu sur Junius. Il se dirigea vers un kiosque et y acheta un journal ainsi qu'une bande dessinée, tout en conversant avec le vieux vendeur. Ensuite, il alla s'asseoir sur un banc qui se trouvait entre la voie 1 et la voie 2. L'horloge de la gare indiquait 14h49.

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22 mai CE 81, quelque part dans l'espace, à proximité des colonies L1, 02h22 (GTM+1).

Deux Zaku rebelles venaient d'embrocher un O gundam de Requiem, qui explosa un instant plus tard ; les deux unités s'étant à peine reculés que plusieurs tirs vinrent s'abattre sur les deux unités, une fut touchée en plein cockpit et explosa quelques secondes après, l'autre perdit sa tête et sa jambe droite.

La bataille était en train de tourner à l'avantage des rebelles, ceux-ci étant mieux organisé que Requiem qui n'avait envoyé que 5 croiseurs. Des missiles explosaient un peu partout, des pilotes hurlaient de douleurs avant de s'éteindre dans le froid glacial de l'espace. Le commandant Treize avait sous-estimé la force offensive des rebelles, tombant dans une embuscade près de la ceinture de débris. N'ayant envoyé que quelques recrues, celles-ci manquaient effroyablement d'expérience et paniquaient dès qu'un de leur compagnon perdait la vie. Les rebelles s'attaquaient toujours à deux contre un, supportés par un Sniper qui ratait rarement sa cible.

Les premiers Ginns rebelles s'approchaient du vaisseau principal, quand ils furent abattus par un tir venant de l'arrière de la flotte. Un gigantesque MA s'avança vers le cœur du conflit. Trois unités se ruèrent sur celui-ci, sabres dégainés.

*Approchez...!*

Un des trois MS se fit détruire par un tir du Titania, les deux autres s'écartèrent. Un alla vers la droite, esquivant les tirs de Scirocco, l'autre s'approcha vers la gauche. Il alla porter un coup sur le torse du Titania, lorsque ce dernier dégaina son sabre laser du bras gauche, parant le coup. Pendant ce bref moment, un bras sortit de l'épaule du MA sabre laser à la main et coupa en deux le MS. L'autre pilote, voyant son ami tué, se rua sur le Titania et fut tué par un tir du vaisseau de Treize avant qu'il ne s'approche de sa cible.

"Les faibles ne devraient pas se retrouver sur le champ de bataille !"


Scirocco activa le système multi-lockon et verrouilla une dizaine de MS ainsi que deux navires des rebelles. Aussitôt, les 18 GN funnels du Titania s'éjectèrent des épaules et foncèrent dans le vide intersidéral. Se concentrant, Scirocco attendit quelques secondes, puis on aperçut 18 tirs d'une lueur dorée partir au même moment, suivit d'innombrables explosions.

"Hahaha !"

A ce moment-là, il perçut un flash, voyant un homme aux cheveux longs mimer un pistolet avec ses doigts dans sa direction.

" ... qui... ?"

Grâce à un réflexe "surhumain" (ou newtype), le Titania évita le tir qui brûla légèrement la coque.


22 mai CE 81, base de la Lune, 09h00 (GTM+1)

"Vous revoilà au sommet de votre forme, Paptimus."

Treize Kushrenada regardait Scirocco descendre de son cockpit, enlevant sa combinaison.

"Merci de m'avoir autorisé à prendre part à ce conflit, Treize.
Je regrette simplement d'avoir laissé échapper le Gundam sniper vert..."

Treize sourit et lui tendit une lettre

"Pendant votre absence, nous avons reçu un message venant de la Terre."

Les deux hommes se saluèrent cordialement et se quittèrent.

[Chambre de Paptimus]

Aria Willer apparut à l'écran.
"Mon commandant ! Nous avons reçu un étrange colis il y a une dizaine de jours. Comme vous nous aviez demandé de ne pas vous interrompre pendant vos tests, je vous envoie ce message, terminé !"

Aria disparut, laissant place au message demandant un rendez-vous. Scirocco regarda sur son bureau et aperçut la clé portant le numéro 87.

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24 mai CE 81, rame du tramway de la station Junius.

L'horloge indiquait à présent 14:58.

"Allons-y..."

Paptimus se leva donc, rangea ses journaux, et se dirigea vers les casiers publics.
À l'heure précise, il tourna la clé dans la serrure et ouvrit le coffre.

« Il est là ?

Attends, un homme s'approche, il porte des lunettes de soleil mais... Oui c'est lui, juste à l’heure.

Parfait, j’apprécie la ponctualité chez les humains. Surveille-le, vérifie s’il est venu seul. »

NAVI acquiesça silencieusement alors qu’il reportait sans doute son attention à toutes les petites caméras courte portée dissimulées dans la gare par mes soins.

Immobile sur mon fauteuil, je pris alors mon talkie-walkie et appuya sur l’interrupteur alors qu’a quelque centaines de mètres de moi, dans le casier numéro 87, sa réplique identique se mit à sonner, invitant son nouveau propriétaire à s’en saisir afin que nous puissions commencer notre conversation.

« Il l’a en main.

Parfait. »

Appuyant sur le contacteur, la sonnerie dut s’interrompre afin de laisser ma voix transformée par mon masque transparaître par cet appareil en somme tout à fait ordinaire.

« Descendez vers la ligne de tramway numéro 4, dans 35 secondes une rame va arriver marquée "voiture école", présentez-vous à la troisième porte en partant de la voiture de tête, je vous l’ouvrirais. »

* Bientôt nous serons face à face.*