Quand la solitude s'estompe, l'humanité jaillit [PV : Louise, Tifa, Brera]

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Le monde se mettait petit à petit à changer sa face et commençait dans la même lancée à dévoiler son vrai visage. Un sinistre visage caché dans l’ombre malgré la paix instaurée après le troisième conflit. Une gangrène rongeait l’humanité et l’étouffait à petit feu. Avant que ces braises éparses ne se transforment en un véritable brasier, Requiem devait agir même si pour cela l’organisation devait user de moyens peu conventionnels. L’Humanité n’était pas parfaite, Ribbons le concevait et le comprenait parfaitement mais si l’occasion de rétablir les vraies valeurs lui était donnée, il ne pouvait guère la dédaigner. Dans cette réalité d’imperfection, le NewType acceptait aussi le fait qu’aucun domaine ne pouvait être écarté de cette vérité. Rien n’était véritablement hermétique. Ainsi Requiem essuyait un cinglant revers de la part de l’un de ses ex-membres. Cette trahison démontrait l’une des facettes répréhensibles dans la société humaine. Elle consolidait par la même occasion le désir de Requiem : vouloir créer une société épurée de toutes ces viles bassesses dans une paix véritable et unilatérale dans laquelle les vertus de l’Humanité trouveraient leurs places avec une harmonie exemplaire à la limite de l’absolu. Malheureusement, afin d’arriver à cet aboutissement et le faire perdurer, il fallait punir ceux dont le degré de maturité n’était pas assez élevé. Taylor Joey pourrait être considéré comme l’icône de l’humanité ordurière. Il aurait pu éviter ce destin tragique si seulement il avait eu la sagesse de venir défendre les raisons de sa défection. Il était désormais trop tard pour faire machine arrière. Au fond de lui, Ribbons trouvait cela regrettable de le frapper d’un tel jugement. Son esprit pourfendu et divisé devait lutter contre les deux entités qui le formaient. Son empathie pouvait quelques fois encore peser sur sa conscience mais il était humain après tout bien qu’il soit à la limite de l’être. Une certaine angoisse naissait de façon discontinue dans le cœur du jeune homme. Perdre son humanité le mettrait au ban de la société qu’il désirait tant fonder. Il devait réagir avant que cela ne devienne définitif. Au petit bonheur la chance, il avait rencontré un être qui arrivait à lui seul à l’humaniser par sa simple présence. Cet être n’était autre qu’une jeune femme que Ribbons avait secourue, une jeune femme prénommée Louise.

Après son entrevue avec Kou Hayase à propos des programmes qui suivront « l’Opération Mirage », Ribbons avait du attribuer une mission à Tieria Erde et Lockon Stratos ainsi qu’envoyer un ordre de ralliement à tous les membres de l’organisation Requiem afin qu’ils viennent assurer les différents postes. L’impératif fut très prononcé pour les pilotes des Mobile Suit. C’était eux qui se trouveraient en première ligne et qui devraient principalement participer à la défense de la colonie Mendel. Les préparatifs effectués, Ribbons devait maintenant organiser sa propre mission et pour cela il avait besoin de l’aide de sa protégée. Une bonne chose pour le Coordinateur qui cherchait à échapper à sa transformation. Il quitta la salle de réunion pour se rendre à bord du vaisseau. Une fois à l’intérieur du bâtiment militaire, Ribbons se rendit dans son bureau où il demanda à s’entretenir avec Louise Halevy en priorité ainsi que rencontrer Brera Stern et Tifa Saionji. La communication opérée, il partit s’asseoir dans son siège levant la tête et fixant le plafond de ses yeux améthyste. Il laissa échapper un soupir avant de fermer les yeux pour reposer son esprit tourmenté.

* Tu es mon seul espoir…Si je continue dans cette voie, je serai exclu de ce monde…Tu es la seule à pouvoir me donner ne serait-ce qu’une once d’humanité…Tu es comme une petite sœur mais aurais-je le courage et la volonté de pouvoir te dévoiler cet impression, Louise Halevy ? *

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Seul, assit sur son lit, le regard de Brera se perdait sur le sol. Ses pensées semblaient s’être enfuient, parties loin de son corps. Son esprit était vide, complètement passif. Il ne savait pas depuis combien de temps il était là, ni même pourquoi d’ailleurs. Tout cela n’avait aucune importance. Il était calme, n’avait ni chaud, ni froid, n’était ni heureux, ni malheureux et ne ressentait, en somme, aucun besoin. Ses mains se posèrent instinctivement sur le petit instrument qui pendait à son coup, avant de le porter à ses lèvres. Il souffla dedans, un air calme et plat, rythmé selon une douce mélodie. Cette musique, celle qu’il jouait sans cesse... C’était comme une drogue, une chose qu’il ne pouvait s’empêcher de faire. Ce son vibrait à ses oreilles, le transportait toujours de la même façon. Pourquoi ses doigts commençaient-ils à le picoter ? Pourquoi sa gorge s’asséchait-elle ? Pourquoi ses yeux le brûlaient-ils ?

.:~°) Brera's Thème (°~:.

Brera se leva et sortit. Une convocation de la part de Ribbons venait de lui parvenir et il se devait d’y répondre rapidement. Il ne savait pas à quel sujet cette convocation avait été envoyée, ni même pourquoi il avait été convoqué. Mais sans plus attendre, le jeune guerrier se leva et se dirigea vers le bureau de son maître. Il était un nouvel arrivant à bord de ce vaisseau de guerre, il ne connaissait encore personne, mais son maître lui avait assuré que tout se passerait bien. Non pas qu’il s’en inquiétait au départ, il lui aurait suffit de tuer les individus dérangeant, il s’agissait plutôt d’une appréhension vis-à-vis du nouveau rôle qui l’attendait. Jusqu’à cette période de sa vie, on lui avait toujours dit : « Bientôt, tu servira Maître Almark pour le bien de Requiem et du monde. » Il s’entraînait dans ce but. Mais depuis ce jour précis, depuis son affectation, les choses avaient changé. Il n’était plus un élève mais un soldat de Requiem. Il ne combattrait plus durant des simulations mais à port de son Mobil Suit personnel. Toutes ces choses le perturbaient, il ne s’y était pas encore totalement habituées. Mais, quelques mètres avant l’antichambre du bureau de son Dieu, à quelques pas de ce dernier, tous ses doutes s‘évanouirent. Il était près de cette personne qu’il chérissait temps, alors pourquoi s’inquiéter ? Rien ne pouvait lui arriver, absolument rien, tant qu’il resterait aux côtés de son maître. Et même si ses os étaient broyés, sa chair brûlée et son âme emprisonnée, il continuerait de vivre dans le cœur et les rêves de son maître. C’était sa manière à lui d’atteindre l’immortalité. Il ouvrit la porte et pénétra dans la pièce collée au bureau de son maître avant de se dirigé vers ce derniers, calmement. Quand soudain… !

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Le communicateur sonnait... Sonnait encore, mais la jeune femme n'avait pas l'air de vouloir bouger. Agrippée a sa couverture, elle dut néanmoins sortir du lit. C'était une obligation après tout, mais sans pour autant lâcher sa couverture. Elle se leva, s'approcha du communicateur et appuya violemment sur un bouton. Un message lui parvint alors... Une convocation... De Ribbons ! Elle semblait revigorée d'un coup, enfilé son uniforme d'une traine, ne prit même pas la peine de coiffer ses cheveux en bataille, vérifia que son collier était toujours à sa place et partit de sa cabine. Elle courait dans les couloirs, un grand sourire déjà accroché au visage. Cela faisait près d'une semaine qu'elle ne l'avait plus vu. Avant d'arriver au pont supérieur, elle repensait à ses leçons de bonnes conduites. A ce qu'il lui avait appris. A savoir : ne pas sauter sur les gens qu'elle apprécie, s'habiller convenablement, ect... Néanmoins, de lui elle l'aperçu, et ne put s'empêcher de courir d'autant plus vite a la vue de ce dernier. Il ouvrait la porte de son bureau... Cependant, ce n'était pas lui. De loin on aurait pu confondre certes, même si en faite il n'avait pas vraiment les cheveux verts. Mais dans sa joie, et de dos, elle ne le discerna pas et lui sauta au cou. Les deux étranges personnages tombèrent à terre, laissant à Tifa apprendre son erreur.

"Ribbons...Sama ?"

Elle ne se gênait pas, la jeune demoiselle... Elle était sur lui, s'étant rendu compte que ce n'était bel et bien pas son Ribbons, mais un autre homme étrange au regard froid. Elle hocha la tête, ne comprenant pas pourquoi elle l'avait confondu. Mais ne se bougeant toujours pas pour autant. Non pas qu'elle était lourde, loin de la, mais cela devait tout de même pas mal gêner l'homme qui se trouvait en dessous... Elle remarqua alors ce qu'il portait au cou, et sans crier gare elle le prit en main, ne l'enlevant pas du cou du jeune homme pour autant. Elle le tenait soigneusement dans ses mains, se demandant pourquoi il avait cet objet autour du cou.

"Un... Harmonica ? Pourquoi ?"

Assez vague, mais en même temps claire comme question. Pourquoi le portait-il ainsi ? Elle pouvait deviner toute seule qu'il s'agissait d'un objet sentimentale, un peu comme son collier, mais demandait malgré tout. Toujours sans gêne, la petite Tifa... Et même sa, Ribbons n'arrivait pas a l'en changer.

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Le temps était un bien précieux et il fallait en prendre soin. Si le temps devait manquer à Requiem, ce serait la fin de l’organisation. Il ne fallait donc pas gâcher ce luxe que nul ne pouvait contrôler. Cela faisait maintenant un bon quart d’heure que Ribbons patientait mais toujours aucun signe de l’arrivée des personnes convoquées. Comme son père le lui disait enfant, Ribbons savait qu’il était nullement conseillé de faire attendre le temps. Ce dernier étant un peu pressé et très susceptible. Il profita en conséquence de cette temporisation pour s’informer de la situation actuelle sur Terre. Tous les médias parlaient de la mystérieuse organisation Requiem bien que celle-ci n’eût plus donné signe d’activité depuis plusieurs semaines. Requiem avait fait sensation, on dirait. Ribbons tombait une fois sur deux sur une fréquence ayant comme thème principal Requiem. Malgré sa sensation de fierté, le Coordinateur paraissait un peu las de voir partout l’enthousiasme naissant autour du groupe. On voulait bien marquer les esprits mais arriver à ce point relevait presque d’un miracle. Il prit de ce fait des nouvelles des politiques actuelles. Un véritable remue-ménage ! Tout le monde avait l’air affolé et les gouvernements préparaient sûrement des plans de grande envergure. Quoi que les PLANTs ne semblaient guère porter grands intérêts à Requiem. C’était sans doute une apparence qu’ils se donnaient histoire de rassurer le peuple et planifier en secret des stratégies visant à démanteler le groupe dit « terroriste ». Drôle d’appellation…

Bien calfeutré dans le fauteuil de son bureau, le NewType se laissa envahir par la quiétude de la pièce. Quand soudain son communicateur s’activa ouvrant une fenêtre sur la base d’observation. Un officier présenta alors une situation prévue : ZAFT avait envoyé un détachement. Le but de cet envoi était vraisemblablement d’aller voir ce qui se tramait sur Mendel. En effet, voir une colonie disparaître n’était pas un phénomène quotidien. Ribbons chercha à en savoir plus sur ce groupe et l’officier engagea une discussion typiquement militaire.

"Pouvez-vous me donner la constitution et la position de ce groupe ? Il se pourrait bien que ce détachement joue le rôle d’une avant-garde au gros de forces. Veuillez surveiller le périmètre de la colonie ! Peut-être dissimulent-ils d’autres troupes. Toujours aucun signe de l’Alliance Terrienne ?"

"D’après l’IFF et les images par nos caméras, il s’agirait du croiseur Minerva se trouvant au point de coordonnées 0E401. Il semblerait qu’il soit seul. Deux Mobile Suit l’accompagnent et nous possédons aucunes informations à leurs sujets. Nous avons lancé des Mobile Suit d’observation afin de surveiller les alentours et selon leurs observations aucune troupe ne fait route vers nous. Négatif pour l’Alliance Terrienne. Croyez-vous qu’ils préparent quelque chose, mon général ?"

* Tiens donc ! Le Minerva s’est déplacé et avec lui de nouvelles machines…Ca promet de belles choses. Nous l’avons déjà détecté et lui ne peut avoir la colonie qu’en visuel…Mais il doit le savoir…*

"Je vois que ZAFT ne fait pas les choses à moitié mais si ils croient qu’ils nous arrêteront avec un vaisseau et de nouveaux Mobile Suit, ils vont avoir quelques surprises. Si nos données concernant ce croiseur sont justes, alors le Minerva n’a de la colonie qu’un simple visuel. Ce qu’ils ne savent pas au contraire, c’est que la colonie est armée. Préparez le Memento Mori ! Nous les finirons d’une seule attaque ! En ce qui concerne l’Alliance Terrienne, je ne sais pas ce qu’elle prépare mais ce qui est certain c’est qu’elle arrivera trop tard à moins qu’elle ait réellement envoyé des troupes. Dans ce cas-là, nous les verrons approcher quoique si elle utilise le mirage colloïde, il ne sera pas aisé de les détecter. Lancez une dispersion de particules GN à longue distance !"

"Bien, mon général !"

La conversation avait abouti sur des mesures fermes et s’était révélée fructueuse. Ribbons esquissa un sourire le temps d’un instant. Il avait une entière confiance en son plan. Personne ne viendrait entraver ses aspirations, les aspirations de Requiem. Pas même le réputé Minerva ! Se croire capable d’arrêter Requiem tout seul, quel audace ! La vanité précède la destruction…Il se redressa dans son siège pour prendre une pose plus adéquate et lança un regard sur le dossier posé sur son bureau. Le dossier relatif à Brera Stern. Ribbons prit le soin de l’analyser en attendant la venue de ce dernier. Il devait voir Louise et Tifa par la même occasion. Lisant attentivement les documents, Ribbons se surprit à nouveau en train de sourire. Un sourire de satisfaction une fois de plus. Ce jeune homme apparaissait comme un très bon élément. Une personne digne de confiance et d’intérêt. Il serait capable de répondre à toutes les nécessités du NewType. Mais avant de fonder tant d’espoirs en ce jeune homme, il fallait le tester. Comme une réponse, cette bataille serait son épreuve. Quant à Tifa, il devait s’entretenir avec elle afin de vérifier si elle progressait dans le contrôle de ses facultés de NewType et dans le même temps lui procurer les pilules nécessaires à son équilibre métabolique. Pauvre d’elle, elle a du souffrir pour servir à la guerre contre les Coordinateurs. Heureusement que Ribbons avait été là pour la récupérer. Il n’aurait pas donné chère de sa peau. Il fallait patienter désormais. Patience est mère de toutes les vertus !

HJ : Ce post n'interfère pas avec le reste ^^

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Y’avait-il un problème avec cette jeune fille ? Brera ne la connaissait pas, mais elle lui semblait assez bizarre, une petite gamine dans un corps trop grand et vieux pour elle. Mais son tempérament d’apparence jovial perturbait quelques peu le jeune garçon qui ne tarda pas, néanmoins, à reprendre ses habitudes. Lorsque la jeune femme prit dans ses mains son précieux instrument de musique, il le lui ôta rapidement des mains et le cacha entre ses vêtements et sa peau, pour qu’il soit inaccessible. La question de la jeune fille était étrange mais le petit blondinet y répondit sans plus de pudeur qu’à l’accoutumé :

« Aussi loin que je m’en souvienne, il a toujours été autour de mon cou. Je ne l’explique pas. »

Cette réponse pouvait paraître étrange, mais pourtant, elle était entièrement vraie. Le pilote s’était réveillé des laboratoires de Requiem avec cet objet autour de son cou et depuis, il ne l’avait jamais quitté. C’était, sans qu’il ne le sache, un souvenir de son ancienne vie, de sa famille et de ses amis. Sans doute le côté « protecteur » qu’avait l’adolescent à l’égard de ce petit bout de métal venait-il de là, de son inconscient qui tenait à préserver cette part de son passé.
Brera se releva, se sortant de la situation délicate dans laquelle l’avait mise cette jeune fille. N’ayant aucun sens des manières ou de la galanterie, il ne songea pas même un instant à l’aider pour se relever, mais préféra tapoter ses vêtements pour qu’ils se replacent « comme il faut ». Une fois bien en forme, il lui jeta un regard glacial tout en lui déclarant :

« Maintenant, je vais devoir vous demander de quitter cet endroit. Vous êtes à proximité du bureau de Maître Almark et je ne peux vous laisser entrer, j’ai à faire avec lui… »

Le regard du jeune garçon quitta un instant les yeux de Tifa pour se diriger vers la porte, avant de se reporter sur les yeux de la jeune fille. Brera n’était pas près à discuter avec elle. Si elle refusait de quitter cet endroit, il emploierait la force pour la faire obéir. Après tout, si elle n’était pas capable d’obéir aux ordres, elle ne serait d’aucune utilité pour son maître. Ce n’était jamais plus qu’un service qu’il lui rendait. Le temps passait, Brera attendait de voir la réaction de la jeune femme. Il n’avait pas particulièrement envi de tuer avant un rendez-vous avec son Dieu, mais si la jeune femme l’empêchait de faire ce qu’il devait faire…

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"Hu !"

La jeune fille sursauta légèrement, lorsqu'il lui prit l'objet rapidement des mains. Au vu de cette réaction, cela devait être quelque chose de vraiment précieux pour lui. Sa réponse fut étrange... Cet objet lui est précieux, cependant il n'en connait pas la raison exacte. Oui, après tout s'il avait autour de son cou au départ, c'est surement pour une bonne raison. Tifa le regarda étrangement, il avait l’air bizarre pensait-elle… Mais après tout, elle en avait l’air tout autant. Et paraissait surement pour une parfaite enfant. Mais elle ne s’en souciait guère, se fichant complètement de ce que les gens peuvent penser d’elle. Ils ne la connaissent pas après tout, ni son caractère, ni son passé. Le jeune homme se releva, ne se donnant pas la peine d’aider la jeune fille à en faire de même. Mais de toute façon, elle se serait relever seule. Ce qu’elle fit, par ailleurs. Elle haussa un sourcil, lorsqu’il la regarda d’un air froid. Un regard perçant, qui l’intriguait depuis qu’elle l’avait croisé.

" Maintenant, je vais devoir vous demander de quitter cet endroit. Vous êtes à proximité du bureau de Maître Almark et je ne peux vous laisser entrer, j’ai à faire avec lui… "

… Comment ? Il lui demandait quoi ? De quitter cet endroit ? Mais pour qui il se prenait celui là ! Elle devint soudainement, et étrangement furieuse. L’air beaucoup moins enfantin qu’il y a un instant, elle semblait néanmoins… Bouder ? Oui, a travers cet air sérieux, une légère mine boudeuse. Il attendait, là, sans bouger, à attendre qu’elle parte. Croyait-il que parce que c’était une jeune fille, elle n’en était pas moins forte pour autant ? Elle en avait tué des arrogants dans son genre, et recommencer ne lui posait aucun problème. Cependant, Ribbons risquait d’être en colère suite à ca… Bah, sur le moment on va dire qu’elle n’y a pas vraiment pensé. Elle a toujours foncé tête baissée, en fin de compte. Sans aucune hésitation, elle attrapa son cou et le plaqua au mur. Il n’avait pas l’air d’opposer de résistance, même si elle doutait, que ce jeune homme allait se laisser faire ainsi.

" Pour qui vous vous prenez ?! Ribbons-Sama m’a appelée ! Je suis venue ici sur son ordre ! De plus, qui vous permet de me parler ainsi ?! Personne n’a le droit de le faire mis à part Ribbons ! De toute manière, moi je ne suis pas qu’un simple soldat à ses yeux ! "

C’était de la belle prétention de la part de la jeune fille. Elle avait beau avoir été « éduquée » par cet homme pendant plus d’un an, savoir comment il l’a considérait était bel et bien de la confiance mal placée. Le dire pour elle, était parfaitement normal. Mais au vu du respect que Brera avait l’air d’apporter à Ribbons, cela pouvait paraitre comme de la provocation… Qui plus est, elle le tenait toujours fermement au cou, plaqué contre le mur. Et elle ne le ménageait pas, bien que même au départ, ne sachant pas contrôler sa force, là, elle n’essayait même pas de le faire. Après tout, il n’avait pas qu’a l’énerver…

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Brera restait neutre, ses yeux à demi-ouverts, devant la colère de la gamine. Il ne la lâchait pas du regard, sans changer d’expression. Toute cette agitation n'avait pas d'importance, pour lui. Tous ces sentiments étant totalement étrangers pour ce "soldat parfait". Après quelques secondes dans cette posture, il leva ses deux bras et plaça ses mains autours des poignets de la belle Tifa. Sa peau était chaude, bien plus que la sienne, continuellement glaciale. Était-elle humaine ? Peut-être bien, même si c’était difficile à croire pour une servante de Ribbons. Le maître… Il était derrière cette porte et Brera, tout comme la jeune femme, devait le voir. Il n’avait plus de temps à perdre avec ces enfantillages. Il allait la laisser entrer, juste au cas où ses paroles étaient vrais. Sinon, il la tuerait. Mais avant cela, le jeune homme devait se « libérer » de l’étreinte de la petite. Il força sur ses bras pour la forcer à lâcher prise, puis il dit, tout en continuant de la faire lâcher :

« Très bien, alors je vais vous laissé entrer avec moi. Mais si, par le plus grand des hasards, il s’avérait que vous m’ayez mentis, je vous tuerais sans sommation. Et si ce que vous avez dit est vrai, alors sachez que pour servir convenablement Ribbons-Sama, il vous est demandé un minimum de maîtrise de vous-même. Si vous n’en êtes pas capable, s’il s’avérait que vous ne conveniez pas, alors votre existence devrait être supprimée. »

Provoquant, dites-vous ? Peut-être bien, oui. Mais sachez que pour l'adolescent, les paroles qu'il prononçait ne cherchaient en aucunes mesures à provoquer la jeune femme. Tout ce qu’il voulait, c’était que Tifa soit utile à son maître, que tous les éléments soient réunis pour que ce dernier puisse mener à bien ses objectifs. Des soldats sérieux, disciplinés et compétents étaient un élément très important pour la réalisation de ces buts. C’est pourquoi, naturellement, Brera cherchait à optimiser les chances de son maître en détruisant les éléments nuisibles ou inutiles. Peut-être allait-il d’avantage énerver la jeune femme, mais cette possibilités ne lui avait même pas traversé l’esprit. A ce moment précis, il était l'heure pour eux deux d’honorer leur allégeance. Pour se faire, notre jeune ami dit à son excitée partenaire :

« A présent, puisque nous avons tous deux rendez-vous avec maître Ribbons, il est temps d’entrer. »

Sans se soucier d’avantage de son interlocutrice, le jeune garçon se retourna et fixa la porte. Cette simple action était, pour lui, bien plus perturbante que l’échange virulent qu’il venait d’avoir avec la Saionji. Son cœur s’accélérait, battant la chamade de plus en plus vite. Son regard semblait changer, devenir plus expressif. Il sentait même sa main s’humidifier, devenir moite, tant la proximité avec son Dieu était grande. Après avoir reprit ses esprits, il ouvrit la porte et entra dans le bureau. Était-il là ? L’attendait-il, son dieu ? Rien ne saurait lui faire plus plaisir…

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Toujours aussi impassible... Ce jeune homme restait de froid. Mais en faite, Tifa n'attendait pas forcément une réaction de sa part. Au vu de l'aura qu'il dégageait, c'était difficile de penser qu'il pouvait s'énerver par de telles choses. Surtout que de sa part, c'était plutôt "insignifiant", tout du moins à ce stade. Quand à la jeune fille, elle changeait d'humeur comme de chemise, et paraissait maintenant juste en colère. Plus d'air enfantin, ou quoi que se soit. Elle cligna une seule fois des yeux, affichant ensuite un visage d'incompréhension, de stupeur... Ses mains étaient tellement froide... Il n'eut pas besoin de forcer bien longtemps pour qu'elle le lâche. Elle avait tellement été surprise du glacial de ses mains, cela l'avait assez perturbée... Mais elle reprit ses esprits bien assez tôt, le jeune homme reprenant la parole. Maitrise de sois même... Tifa regarda de coté. Ribbons disait la même chose, lorsqu'il lui apprenait les bonnes manières... Et bien qu'elle y mette tout son cœur, elle a tendance à oublier ses leçons de bonnes conduites. Elle reporta son regard sur cet étrange bonhomme, qui avait lui aussi l'air de beaucoup apprécier son "sauveur". En tout les cas, il avait beaucoup de respect et d'estime pour lui. Ça, c'était plus que certain. Elle s'était calmée, et même si ses propos était toujours gorgés d'arrogance, elle n'y prêta pas attention. Elle ne disait rien, restant silencieuse... Ce qui était étonnant de sa part. Elle se posait pas mal de question sur lui... Elle le fixait, mais ne tarda pas à changer de pensées, se rappelant de sa venue ici.

*Ribbons-Sama...*

Elle remarqua soudain, un changement de comportement de la part de Brera. Il fixa la porte quelque instant, avant d'avancer et de l'ouvrir. Tifa entra à son tour, voyant alors une des pièces maitresse du Requiem, bien installé dans son fauteuil. La jeune fille reprit son sourire, s'avança de quelque pas et... Le salua. Si elle était arrivée sans tomber sur Brera, elle lui aurait surement sauté au cou. Et même si elle refusait de l'admettre, cet être lui avait rendu un service... Enfin, pas vraiment consciemment en faite. Mais peu importe, elle était vraiment loin de l'apprécier. On va dire que leur relation ne commençait pas vraiment su de bonnes bases... Vraiment mauvaises... Mais ca, Tifa l'avait déjà oublié à la vue de Ribbons.

"Konbawa, Ribbons-Sama ! dit-elle en se relevant de son salut. Vous m'avez manqué !"

Son sourire était toujours présent, et au vu de sa bonne humeur retrouvée, elle n'allait surement pas le perdre de si tôt. Elle se tenait droite, et ne dit plus un mot. " On salue, et on se tait si l'on est pas la seule personne concernée." Donc, même à contre cœur, elle laissait la place à ce jeune homme étrange de saluer... Elle aurait préféré qu'il ne soit pas là, mais après tout, elle s'en fichait pas mal, tant qu'elle pouvait le voir lui. C'était une grande joie pour elle, plus que tout. C'était sa seule vraie joie. Après tout, elle n'avait plus que lui. Elle avait une autre raison de se battre. La première étant : " Je suis une machine de guerre, je dois tuer. Je me dois donc d'exécuter ce pourquoi je suis en vie." C'est un peu glauque, mais Tifa ce serait battue, même pour ça. Et à ca, vient s'ajouter la haine et la tristesse dans laquelle elle baigne depuis longtemps, et dont elle veut se débarrasser. Même les origines, et les auteurs de son malheur. Pour faire simple : l'humanité.

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Repu de s'être délecté du silence régnant dans la pièce, Ribbons commençait à se dire que le temps se faisait long. Il avait eu le temps d'analyser en profondeur le dossier du "soldat parfait". En plus de cela, le "Memento Mori", le canon de la purification avait sûrement atteint le seuil de sureté et l'énergie nécessaire afin de se débarrasser des trublions de ZAFT. Et si ce n'était pas le cas, les préparatifs devaient presque être finalisés. Le Coordinateur était désormais dans l'expectative dans son bureau terni d'obscurité ici et là percé dans le fond derrière le bureau par un éclairage à la lumière tamisée. Soudain le mutisme ambiant commençait à se dissiper peu à peu dérangé par des bruits de pas s'amplifiant progressivement. Des bruits de pas au rythme saccadé d'inspiration militaire. Serait-ce enfin une des personnes attendues par le chef de Requiem ? Il l'espérait en tout cas...Ça devait être Brera sans aucun doute. Cependant il n'y eut rien. Un instant. Toujours rien. A nouveau un bruit de pas, celui-ci beaucoup plus délicat d'inspiration féminine teintée par un certain côté enfantin. Avec cette précision, il pouvait faire la différence entre la démarche de Louise et Tifa. Louise avait une démarche plus mûre que Tifa. Par conséquent, la personne qui venait ne pouvait être que Tifa. Pourtant, Ribbons observa une même réaction. Aucun des deux jeunes gens ne semblaient vouloir entrer dans le bureau.

* Qu'attendent-ils ? Tiens bizarre ! Une tension électrique, de l'animosité dans l'air...Tifa, je pensais t'avoir appris à contrôler tes émotions *

Il y avait bien de l'animosité en dehors du bureau de Ribbons. La raison lui apparaissait assez trouble quoique, s'il agit vraiment de Tifa, la réponse apparaitrait aussi limpide que l'eau claire. Serait-elle acculée par sa jalousie excessive ? Elle voulait se garder Ribbons pour elle étant donné qu'il était son sauveur. Il lui avait apporté la "Renaissance" qu'elle désirait tant. Mais avant d'accomplir entièrement son rêve, elle se devait de réaliser les aspirations de Requiem. L'égoïsme était à bannir. Il fallait offrir cette "Renaissance" au monde entier pour une humanité meilleure. Ribbons se concentra un peu plus afin de ressentir au mieux l'ambiance pesante du couloir. A priori, l'énervement provenait d'une seule personne : Tifa. L'autre était beaucoup plus froid et serein : Brera Stern. Après un moment, l'altercation prit fin sans que la tension se dissipe réellement. Enfin ils se décidaient à entrer. Mieux vaut tard que jamais comme on dit...

"Konbawa, Ribbons-Sama ! Vous m'avez manqué !"

Les deux jeunes gens s'étaient avancés dans la pièce et Tifa s'était présentée de façon familière. Le jeune homme semblait lui plus introverti et plus formel. Un simple salut militaire sec et droit sans détours. Il afficha un sourire cristallin en voyant les émotions qu'il suscitait chez Tifa. De toute évidence, il avait toujours ce "pouvoir" sur elle. Il posa ensuite son regard sur Brera qui semblait perturber en la présence d'une des personnes les plus importantes de Requiem. Il lui sourit franchement avant de répondre à Tifa.

" Hisashiburi da ne Tifa, Brera !", dit-il sur un ton amical invitant à se détendre.
" Comment vas-tu Tifa ? A te voir, je dirais que tu es en pleine forme !", reprit-il avant de se tourner vers Brera
" Comment vous portez-vous depuis notre dernière rencontre, Brera Stern !? Je ne saurai vous dire combien je me réjouis de vous revoir. D'après votre dossier, vous recelez de nombreuses compétences et qualités, vous vous êtes fait remarquer lors des tests et vous vous révélez efficace dans chaque domaine. J'aimerais fonder en vous de grands espoirs ! "

Il finit son petit monologue pour pouvoir laisser les soldats répondre. Cependant une communication vint interrompre l'entrevue. Ribbons s'excusa de cette gêne engendrée et répondit à la communication.

" Mon général, les troupes de ZAFT ont engagé le combat ! Leurs forces ont augmenté et sont venues renforcer le peu de troupe qu'ils possédaient. Un Mobile Suit non répertorié a passé notre première ligne de défense et est en ce moment en pleine bataille avec nos cinq Astraea Gundam. De plus, un Mobile Suit n'appartenant pas à nos rangs à engager un combat contre les forces de ZAFT. Nous pensons qu'il essaie de nous rejoindre. Par ailleurs, le Memento Mori est chargé à 100 %, nous n'attendons plus que votre autorisation pour faire feu. "

" Il fallait s'y attendre. Nous avions déjà prévu leur assaut. Ce gain en force ne doit pas nous inquiéter. Ce qui compte pour le moment, c'est le camouflage et le mouvement de la colonie Mendel. En ce qui concerne l'interception de leurs forces, je vous envoie un nouveau pilote pour venir soutenir la défense. Je vous donne l'autorisation de tirer avec Memento Mori. Veillez à couler le Minerva, les forces de ZAFT essaieront de vous fuir et nous les abattrons. "

" Bien, mon général ! Nous ne vous décevrons pas ! "

La communication opérée, Ribbons se tourna vers Brera en affichant une mine plus sérieuse. Malheureusement leur entretien allait devoir être ajourné pour plus tard.

" Veuillez excuser ce petit imprévu mais l'opération Mirage nous appelle. Brera Stern, je vous dépêche sur la première ligne de front afin de soutenir la défense. Cette mission imprévue me permettra d'évaluer vos capacités. Voyez cela comme une épreuve d'admission. Je compte sur vous ! "

Il attendait désormais la réponse de Brera bien que ce dernier soit presque forcé à répondre à cette mission.

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A peine notre héros eu-t-il pénétré dans la salle qu'il se sentit différent, gêné. Rapidement, la jeune femme se laissa aller à quelques familiarités que Brera ne se permettait en aucune façon. Plus strict, il fit quelques pas vers son maître avant de poser un genou à terre, de baisser la tête et de placer sa main droite sur son coeur en serrant le poing en guise de salut. Les yeux fermés et la tête baissée, il sentait la tension monter en lui, la proximité de son maître lui mettant une pression énorme. Après quelques secondes il dit tout haut :

« Vous me demandiez, maître… »

Immobile, le jeune homme écoutait son dieu s'adresser à lui, dicter ses « Commandements » à Brera. Notre jeune ami était plus heureux que jamais. Il plaisait à son maître, il était le porteur de ses espoirs. Quel bonheur, quelle joie immense. Il n'y a aucun mot suffisamment fort pour décrire se que ressentait le jeune Stern. Sa main droite, toujours posée au niveau de son coeur, tremblait. Toujours dans cet état, il répondit à son maître juste à temps pour ne pas être coupé par la communication d'urgence de Ribbons :

« Merci, maître. Je donne le meilleur de moi-même pour vous servir au mieux et convenir à vos besoins. C'est un honneur d'être sous vos ordres. »

Mais à peine eu-t-il finit sa phrase qu'une communication s'engagea. ZAFT attaquait la colonie, ils cherchaient à tuer Ribbons. Humains ou Coordinateurs, même ces être soit disant supérieurs ne pouvaient comprendre la bonté des actions de Requiem. Pour notre guerrier, cela n'avait que trop duré. Il fut d'ailleurs particulièrement heureux d'apprendre que son chef le dirigeait au combat. Son plan était parfait, il visait à les annihiler totalement à l'aide de l'arme de destruction massive de Mendel. Parfait, tout simplement parfait. lorsque le chef de l'organisation annonça à notre pilote qu'il allait devoir combattre, ce dernier se releva et lui répondit sur un ton neutre :

« Bien maître Ribbons. J'exterminerais ZAFT pour vous prouver ma valeur. »

Après un simple salut et sans jeter un regard sur la jeune Tifa, restée silencieuse, il tourna les talons et sortit de la salle. Le devoir l'appelait, enfin...

Invité

Le "soldat parfait" lancé au combat, Ribbons allait pouvoir se concentrer sur la jeune femme en devenir. Il espérait toutefois que ses souhaits soient portés loin et réalisés par ce jeune homme. C'était sûrement l'un des plus loyaux envers Ribbons. Il le considérait comme le véritable leader. Face à face et seul avec Tifa, Ribbons se leva pour se poster devant elle. Les actions du NewType avaient quelque chose d'unique. Une certaine aura émanait de lui et il emplissait chacune de ses actions de cette même aura. Il posa ses mains sur ses frêles épaules arborant un sourire rassurant. Un sourire qui pouvait paraître inquiétant à force de toujours le porter. Un de ces sourires qui semblaient occulter de sombres projets mais ce n'était pas le cas en l'occurrence. En tout cas avec Tifa. Il s'agirait d'un simple test de routine pour voir à quel point la jeune femme avait progressé dans le contrôle de ses ondes cérébrales quantiques. Posté ainsi devant elle, Tifa ne pouvait se demander que ce qui allait se passer. Quoique...Peut-être pas ! Il faut dire que cette dernière vouerait presque un culte à Ribbons. C'était son idole en quelque sorte. Quiconque s'approchait trop près de lui était considéré comme une menace potentielle. Égoïste et jalouse peuvent très bien s'accorder à son caractère relatif à sa relation avec le Coordinateur. Toujours aussi posé et serein, il se préparait à la rassurer verbalement. Une sorte de manipulation de l'esprit ? Sans doute ! Mais avec Tifa, il n'en avait guère besoin.

" Tout se passera bien. Aie confiance en moi, Tifa ! Il te suffit de faire comme toutes les autres fois. "

Une fois le "protocole" de sécurité opéré, Ribbons se pouvait de pénétrer son esprit. Habituellement les tests se basaient sur un retour dans le passé de la "Wild Girl". Il fallait qu'elle apprenne à se contrôler et c'était le meilleur moyen d'y arriver. Et en plus de ça, ça permettrait de guérir la blessure du temps. Elle devait être confrontée au malheur qui avait gangréné l'aube de son existence qui se profilait sur le reste de sa vie si Ribbons ne l'avait pas recueillie un an plus tôt. Chaque fois, elle progressait dans son introspection et l'investigation de son ancienne vie mais il y a malheureusement une limite à chaque séance. Rien de grave, elle dépassait la limite la fois d'après. Ribbons souhaitait que ce fois-ci serait la dernière. Un vent sacré qui balaierait le feu purgatoire de sa terrible enfance et adolescence. Ribbons était son sauveur providentiel et il ne comptait pas la laisser tomber si près de ce but tant recherché. Il n'était pas si mauvais. Le rôle qu'il s'était donné à la soirée d'inauguration n'était rien d'autre qu'une image. Il devait choquer toute l'humanité et pas seulement le gratin de la haute société et la classe politique et pour se faire il avait du adopter un ton impérieux et dénué de pitié. La séance s'était bien déroulée comme à l'accoutumée et il n'y avait aucun blocage au niveau de l'esprit de Tifa. Serait-ce fini pour de bon ? En tout cas, Ribbons le désirait ardemment. La jeune femme s'était assoupie comme d'habitude. Logique vu l'énergie déployée pour tenir la distance sur un tel exercice, ça ne pouvait être qu'exténuant. Il la transporta sur le lit présent dans son bureau afin qu'elle se repose. Maintenant, le NewType devait se lancer à la rescousse de l'un des siens : Regene Regetta. Ce dernier étant retenu captif sur les PLANTs d'après les informations d'un infiltré. Il se prépara donc à se rendre dans le hangar

* Tiens bon, Regene *

>>> Hangars

Invité

"Mh..."

Tifa avait le sommeil agité, comme toujours. On la voyait bouger légèrement, gémir, et son visage exprimer de la tristesse. Elle ne faisait pas de rêve proprement dit. Pendant son sommeil, c'était des souvenirs passés qu'elle voyait. Des souvenirs, qu'avant de commencer ses leçons, elle ne pouvait pas supporter. Avant, elle se réveillait en sursaut, et, en quelque sorte, "redevenait sauvage" sur le moment. Mais c'était différent aujourd'hui... Ses yeux s'ouvrirent lentement, laissant s'échapper quelque larme, qui avait l'habitude de tomber lorsqu'elle se réveillait. Elle mit quelque instant avant de se redresser, de se frotter les yeux et de regarder autour d'elle. Elle était seule, à nouveau... C'était rare que Ribbons soit là pour son réveil, mais les fois où il l'était, accrochait un sourire au visage de la jeune fille. Là, elle avait le regard vide, l'air totalement impassible. Elle se leva, restant debout, à fixer le sol quelque instant avant de regarder une nouvelle fois autour d'elle. Elle se souvenait vaguement de sa précédente leçon, comme toutes les autres. Elle repensa à Brera, qui décidément, avait le don de l'énerver même quand il n'était pas là. Habituellement, Ribbons laissait un mot sur son bureau. Expliquant en bref ses progrès, et lui disant quoi faire ensuite... Sauf que là... Lorsqu'elle regarda la paperasse qui surplombait son bureau, elle ne vit aucun mot pour elle. Intriguée, elle fouilla un peu, et tomba sur un ordre de mission... De sauvetage ? Sans aucune gêne, elle le lut plus attentivement, et se rendit compte de la difficulté... Tout seul ? C'était vraiment absurde ! Et puis, s'il avait réussi, il serait déjà sur le chemin du retour... Elle devint soudainement inquiète. Et même si elle ne doutait pas une seule seconde des capacités de Ribbons, il fallait avouer que ce n'était surement pas une mince à faire...

"... Tant pis si vous m'en voulez, Ribbons-Sama !"

Sur ses mots, elle partit rapidement du bureau de son sauveur, rejoignant les hangars, sans même prendre la peine de se changer.

>>> Hangars.

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Quand la solitude s'estompe, l'humanité jaillit [PV : Louise, Tifa, Brera]

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