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 Demeure secondaire Kagami.

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MessageSujet: Demeure secondaire Kagami.   Demeure secondaire Kagami. Icon_minitimeVen 25 Mar - 16:37

    L’avantage d’être le digne fils d’une des plus illustres familles de la nation d’Orb était sans nul doute celui de disposer de ce que l’on désirait quand on le désirait. Si Nao briguait la dernière place dans un hôtel de luxe alors que celle-ci était déjà réservée, on la lui cédait avec empressement. Certes, ce comportement témoignait d’un égoïsme extrême et était emprunt d’injustice mais le coordinateur ne s’en était pas caché…Serait-il en train de fuir les lieux d’un carnage à bord du véhicule apprêté par l’ambassadeur d’une nation dont il n’avait même pas retenu le nom si il se prétendait altruiste ? Le sort des hommes et femmes se trouvant à la cérémonie ne l’attristait pas ; il savait par expérience que ces personnes n’auraient pas hésité à faire de même. Et puis à quoi bon rester ? Il n’aurait servi à rien et il n’était pas connu pour donner de sa personne à des gens qu’il n’aimait pas. C’est pour ces principales raisons qu’il était affalé sur le siège du véhicule attendant impatiemment que le chauffeur, réticent, ne s’arrête à l’adresse qu’il lui avait indiquée.

    Cela faisait plus d’une demi-heure qu’ils étaient sur la route, une demi-heure que la starlette n’avait adressé la parole à personne depuis qu’il avait donné la fameuse adresse. Il se taisait, ce qui, en soi, n’était pas si rare que ça mais parvenait toujours à étonner le plus grand nombre. Comme par exemple, Kiyokazu qui le bombardait de questions…qui n’avaient aucune réponse car l’héritier était bien décidé à ne pas bouger les lèvres. Où les emmenait-il ? Que comptait-il faire ? Tenait-il compte de leurs états à tous ? Qui était cette blonde assise en face de lui et qu’il ne cessait de dévisager ? D’ailleurs, c’était une bonne question ! Qui pouvait-elle bien être ? Lui-même commençait à se poser la question, se demandant pourquoi il l’avait entraînée avec lui. Et pour ne rien arranger, elle lui rappelait singulièrement quelqu’un. C’est pourquoi il gardait ses yeux électriques rivés sur ce visage enfantin, presque angélique. L’idée ne lui était pas venue de la questionner, cela aurait pourtant été plus facile…tellement plus facile mais Nao ne faisait jamais rien dans l’ordre.

    Au dehors, le paysage défilait. Il ne s’en était pas rendu compte mais maintenant qu’il y faisait attention, la Diva s’apercevait qu’ils avaient quittés la ville depuis longtemps déjà. Ce manque d’urbanisation ne présageait qu’une chose, il était bientôt arrivé. Fait qui se confirma quand la voiture s’arrêta près d’un champ de fleurs d’origines diverses et variées. Un paysage magnifique que Nao ne leur laissa pas le temps d’admirer, descendant de la voiture et se dirigeant vers une destination précise. Visiblement, il ne les attendait pas et c’est ce qui poussa les autres à sortir du véhicule à leurs tours, Fye devant s’occupant de la petite blonde, les autres derrières. Après mûres réflexions, ils rendirent compte que le leader ne les vraiment pas attendus ; il marchait loin devant eux. Au prix d’un effort supplémentaire, ils le rattrapèrent mais n’osèrent pas lui adresser la parole ne sachant pas dans quel état il se trouvait.

    Suivre les pas du prétentieux les avait menés devant une bâtisse aux allures rustiques…Un bâtiment ressemblant à une ferme. On pouvait même distinguer les écuries au loin. Ils ne le savaient pas mais ils se trouvaient devant l’une des demeures secondaires de la famille Kagami quand ils étaient en voyage en territoire de l’ex-Alliance. Voilà pourquoi il y pénétra sans aucune gêne. Un peu à la traîne, quand le reste de la troupe arriva, Nao s’était déjà éclipsé dans ce qui devait être sa chambre. Ils n’en étaient pas délaissés pour autant ! Une armée de domestique les invita à prendre place dans le salon.

    « Le jeune maître vous invite à vous installer confortablement. Il revient tout de suite. », leur expliqua l’une des dames de chambre tandis qu’elle leur indiquait le chemin.

    Dans sa chambre, Nao s’était laissé tomber sur son lit, son regard vitreux fixait le paysage à travers la baie vitrée qui donnait vers sa terrasse. Soupirant, il se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire avec cette inconnue et inconsciemment s’en voulait d’avoir laissé Fluffy sur place, il espérait seulement qu’elle ait réussi à s’en sortir sans trop de dommage. Ce serait, en effet, bien dérangeant de devoir chercher une nouvelle assistante…Mais tout cela ne lui ressemblait pas ! Une bonne douche lui changerait les idées ! Et il avait déjà prévu quelque chose à faire quitte à être coincé ici jusqu’au lendemain. Après avoir pris sa douche, il ouvrit sa penderie et en s’habilla rapidement : un t-shirt blanc, un slim noir, des bottes noires, et une veste en cuir noire et toujours avec ses grosses lunettes noire comme accessoire. Armé de son occupation, il descendit rejoindre ses invités.

    Il avait pensé avoir dit à ses domestiques de dire à ses amis de se mettre à l’aise ! Pourtant, en arrivant, il ne put que constater, las, qu’ils étaient assis droits comme des piquets sur les divers sofas qu’offraient la pièce…Seule, la petite blonde semblait s’être installée sans trop faire attention ! Tant mieux ! Il ne pourrait que mieux commencer son petit jeu ! S’asseyant en face d’elle, en position dite du koala paresseux, il sortit plusieurs clichés et autres photos qu’il plaça sur la table séparant son fauteuil du canapé sur lequel la jeune fille était assise. Le premier portrait représentait Lacus…- c’est pour ça qu’il portait des gants blancs (tout en contraste avec sa tenue) – tandis que celui qu’il tenait en parallèle de l’autre main était une représentation d’un poisson très connu : le saumon. Oui, Nao essayait bien de pervertir l’esprit innocent et pur de la jeune femme…il fallait bien l’éduquer à la façon de la diva !

    « Tu vois cette chose en rose ? Tu me demanderas laquelle, je suis d’accord qu’on ne remarque pas bien la différence…mais celle qui a des cheveux roses s’appelle le cochon des Sabliers…euh, Lacus Clyne…La chose à côté c’est un saumon…Mais comme tu l’as sûrement remarqué, c’est du pareil au même ! Lacus est un saumon, elle pue et elle est bête ! Répète après moi ! Lacus est un saumon ! »


    Inutile de préciser que le reste des clichés ne pouvaient être que toutes les personnalités politiques qu’il exécrait ou tout simplement à qui il avait trouvé une ressemblance…Par exemple, Cagalli était un thon, aussi idiot, laid et puant que le poisson…Kira, un poisson lune ! Asran, un cabillaud…Char Aznable…un champignon parce que ça coupe de cheveux lui rappelait bien ce parasite. Schneizel, un loup-garou dans un ancien film du nom d’Harry Potter volume trois…totalement difforme...Il y avait encore une liste longue mais ils étaient les exemples les plus probents.

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MessageSujet: Re: Demeure secondaire Kagami.   Demeure secondaire Kagami. Icon_minitimeDim 3 Avr - 12:22

Mais dans quelle histoire s'était fourrée Miya ?

Sans comprendre ce qui lui était arrivé, la blondinette était dans un véhicule [celui du chanteur] et se dirigeait on se sait où. Il faut quand même préciser qu'elle n'y était pour rien pour une fois, elle s'était juste contentée de parler au jeune homme. D'ailleurs en parlant de lui, il était plutôt étrange. Pas que Miya soit quelqu'un de normal, mais lui était étrange autrement. Le fait qu'il soit différent des autres personnes demandait à réflexion de la par de l'Extended. Oui, il lui arrivait de réfléchir. Quoi qu'il en soit, il y avait beaucoup de données qui lui faisait dire qu'il était une personne atypique... un vrai personnage! Bien sûr, elle ne savait pas comment l'exprimer, mais tout était clair dans sa tête (en tout cas pour elle). Maintenant, si je devais vous l'expliquer en un mot, je dirais qu'il est tout simplement imprévisible. Ce qui n'était pas plus mal vu que Miya l'était également. Cependant, il ne fallait pas se voiler la face : ce n'était pas ce côté imprévisible qui fascinait la jeune blonde, mais bien le fait qu'il soit chanteur. Vous n'alliez pas tout de même croire qu'elle portait sa réflexion aussi loin, ce n'est que miss Aikawa après tout. On pourrait comparer son activité cérébrale à celle des battements d'un coeur, vous savez comme les zigzag qu'on voit sur la machine à l'hôpital ! Sauf que pour elle, c'est rarement vers le haut que ça pointe. Enfin soit, à part ça, c'est une adorable enfant pleine de vie et gentille au possible (quand on ne l'embête pas).


Voilà que sans s'en rendre compte, elle avait passé tout le trajet à fixer le jeune homme. Il n'avait pas daigner prendre la parole une seule fois et Miya resta silencieuse, trop occupée dans son activité. Après plusieurs heures de trajet, toutes marques de civilisation avaient disparues : ils étaient au beau milieu de rien. Pardon, si, il y avait une énorme....euh...ferme? Mais ça, la jeune fille aux yeux azures ne s'en aperçut qu'une fois sortie du véhicule. D'ailleurs, lorsqu'ils en sortirent, la diva ne les attendit même pas et se dépêcha de pénétrer dans cette demeure. Il avait peut-être une envie pressante, qui sait ? Pendant ce temps, la petite naturelle resta aux côtés de Fye, qui semblait sympathique, le sourire aux lèvres.

« Le jeune maître vous invite à vous installer confortablement. Il revient tout de suite. », leur dit une dame lorsqu'ils entrèrent dans la bâtisse.

Après il fallut attendre qu'il arrive. Que faisait-il ? Personne ne le savait à part lui. Comme on ne savait pas combien de temps ça pouvait prendre, Miya en profita pour faire comme chez elle, comme lui avait gentiment proposé la dame. Un grand canapé s'offrait à elle, comment résister à son appel ? Il fallut un bout de temps avant que la star veuille bien montrer à nouveau le bout de son nez. Assise sur le fauteuil devant le canapé de la blonde, il disposa sur la table qui les séparait quelques photographies...

« Tu vois cette chose en rose ? Tu me demanderas laquelle, je suis d’accord qu’on ne remarque pas bien la différence…mais celle qui a des cheveux roses s’appelle le cochon des Sabliers…euh, Lacus Clyne…La chose à côté c’est un saumon…Mais comme tu l’as sûrement remarqué, c’est du pareil au même ! Lacus est un saumon, elle pue et elle est bête ! Répète après moi ! Lacus est un saumon ! »

N'importe qui l'aurait regardé bizarrement, aurait rigolé ou l'aurait peut-être même envoyé balader. Mais pas Miya ! Contrairement à tout ces gens, elle l'écoutait avec la plus grande des attentions. Il faut dire qu'il était en train de parler et que cela ne dépendait que de son envie ; fallait en profiter ! A la fin de son speech, la blondinette hocha pour la huitième fois la tête et ouvrit la bouche.

"Une Lacus se manger alors ? J'aime bien le saumon, mais il n'y en a pas à la cantine. Mais puisque tu dis qu'elle pue, il ne faut pas la manger alors ? Mais ne t'en fais pas, c'est normal qu'elle pue si c'est un poisson."

Miya se leva et tendit son bras pour tapoter l'épaule du jeune homme tout en lui souriant simplement. Puis, elle s'assit à nouveau sur son canapé.

"Ah !"

Elle pointa la photo de Cagalli de l'index.

"La blonde au pantalon!" elle releva la tête d'un air interrogatif vers la diva "tu pense qu'elle est sortie de la salle sans mourir ?"

Hé bien oui, elle avait pour mission de la garder en vie jusqu'à la fin de la cérémonie. Vu la situation actuelle, sa mission était un échec total : à aucun moment, enfin si au début, elle ne garda l'oeil sur miss Athha.
Puis, elle se remit à parcourir les clichés, mais sans trop donner d'importance à ces gens, même Schneizel qui était pourtant son supérieur.


"Mais pourquoi me montrer ces photos ? ..... Ah, je sais ! Tu es à la fois chanteur et photographe ! C'est ça, j'ai deviné ?"

Fière d'elle, elle jeta un oeil vers Fye pour avoir son approbation (ou pas).

En tout cas, Miya s'était fourrée dans une histoire étrange...
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MessageSujet: Re: Demeure secondaire Kagami.   Demeure secondaire Kagami. Icon_minitimeMer 4 Mai - 15:14

    Professeur ! Oui, il était professeur ! Ou tout du moins, aujourd’hui, à l’instant même. Généreux, il l’était aussi. Jamais auparavant il n’aurait perdu son temps à essayer d’ouvrir aux autres sa vision des choses. Oh, bien sûr, il chantait ; il jouait dans des films aussi, tout comme il émerveillait le monde de la mode en acceptant d’être l’égérie de telle ou telle marque. Certes, il s’exprimait franchement sur les plateaux de télévisons mais jamais ses idées ne ressortaient clairement…Certains s’arrangeaient pour couper des scènes aux montages. Quoiqu’il en soit, ce jour était à marquer d’une pierre blanche. Nao offrait à une inconnue la chance d’être son élève. Cette jeune fille qui l’écoutait attentivement, là où d’autres l’auraient interrompu, auraient pris ses propos pour des plaisanteries. Mais le chanteur était on-ne-peut-plus sérieux dans ce qu’il disait. Consciencieux, il attendit que les informations parviennent jusqu’au cerveau de la blonde. Étonnamment, il fut surpris par la spontanéité de la fille aux yeux azures. Il aimait bien les personnes spontanées ! Elles étaient rares ou fausses…Le thon en était le meilleur exemple ! Elle surjouait dans son rôle de fille rebelle alors qu’elle ne connaissait rien à la vie. Fausse, comme cette débile, pas spontanée pour un sou ! Renfrognée, la diva secoua la tête afin de s’ôter ce trans-genre écailleux de l’esprit. Cette blonde lui était décidément d’un secours non-négligeable. Elle venait, non intentionnellement, de l’aider à reprendre ses esprits. La starlette émergeait et se raccrocha à ce bout de phrase qui ne manqua pas de le faire sourire.

    "Mais puisque tu dis qu'elle pue, il ne faut pas la manger alors ? Mais ne t'en fais pas, c'est normal qu'elle pue si c'est un poisson."

    S
    ’en suivit une amicale tape sur l’épaule visant, peut-être, à le réconforter ? Quoiqu’elle ait voulu faire, elle ne réussit qu’à l’intriguer un peu plus. Qui était-elle au fond ? Elle sortait totalement du cadre de la blonde typique (et Dieu sait comme Nao pouvait se lancer dans une diatribe ô combien dévalorisante au sujet des blondes) si bien qu’elle ne faisait que plus intéresser l’espèce de vantard qui se tenait face à elle. Il se sentait légèrement honteux d’ailleurs. Comment arrivait-elle à embrouiller ses raisonnements de la sorte ? Habituellement, c’était lui qui embrouillait son monde et pas le contraire ! Il ne put que l’observer se rassoir à quelques centimètres de lui. Fixant ce visage de petite fille naïve…il fut frappé par la logique de sa phrase.

    "La blonde au pantalon! Tu penses qu'elle est sortie de la salle sans mourir ?"

    V
    u le surnom, l’ange blond voulait très certainement parler du thon. Baissant les yeux vers le portrait qu’elle désignait, il constata qu’il avait vu juste. Très honnêtement, il espérait qu’elle soit morte dans d’atroces souffrances mais il savait par expérience que des évènements si exceptionnels n’arrivaient pas quand on les désirait…Il soupira de dépit ! Ce qu’il aurait aimé que cela arrive !

    « Des miracles pareils n’arrivent que dans les rêves….Il faudrait un jour que quelqu’un parvienne à la faire taire une bonne fois pour toute. Malheureusement, on préfère sacrifier des pauvres civils pour protéger un thon.»

    T
    andis que Fye acquiesçait en silence, Nao rapprochait le cliché du thon et celui de la débile. Nul doute, pour lui, la ressemblance était frappante !

    "Mais pourquoi me montrer ces photos ? ..... Ah, je sais ! Tu es à la fois chanteur et photographe ! C'est ça, j'ai deviné ?"

    S
    uite à cette phrase, elle s’était tournée vers Fye comme si elle attendait son aval. Tout se passa en moins de trente secondes ; Nao avait dégainé une fourchette en plastique empêchant ainsi Fye de se jeter sur le pauvre petit ange blond afin de l’étouffer à coups de câlins. Inutile de préciser (car Fye avait hurlé NYUUUU MIGNONNE) qu’il la trouvait fort attachante. Une lutte allait donc opposer Nao, professeur d’un jour à Fye, fan de l’inconnue à la chevelure de blé. Cela promettait d’être amusant…sauf pour Nekoi et Kiyokazu qui étaient tous deux épuisés et avaient les nerfs à vif. Sans dire mot, ils quittèrent la pièce après avoir demandé à Nao où se trouvaient leurs chambres (et celui-ci avait eu l’amabilité de leur répondre en pointant son doigt vers le haut, leur indiquant l’étage). Toutes personnes saines d’esprit auraient fait pareil ; ce qui allait se passer ne présageait rien de bon ou tout du moins de normal.

    « Ne bouge pas d’ici »

    N
    ao restait toujours sur l’idée d’enseigner sa façon de penser à la blondinette. Il savait la tâche très laborieuse mais il demeurait déterminé ! Les plans qu’il avait jusqu’à présent appliqués à toutes personnes normalement constituées ayant volés en éclat, il décida de changer de tactique…Nao savait parfaitement s’adapter à tout genre de situation, il était intelligent, lui…S’éclipsant en entraînant Fye avec lui, il se rua vers l’immense pièce qui servait de débarras…gaspillage quand tu nous tiens ! Remarque que la pièce était emplie….et emplie n’était qu’un euphémisme ! Des objets divers débordaient de partout mais le leader savait parfaitement ce qu’il cherchait. Au bout de dix minutes, il mit la main dessus et pria son compagnon de l’aider. En revenant dans le salon, ils remarquèrent que la jeune femme n’avait pas bougé…Mais elle devait être choquée (ou pas vu son étrangeté du personnage) par le changement frappant qui l’attendait. Aussi brusquement qu’à son habitude, Nao attrapa la blonde par le poignet et l’entraina dans l’immense champ de fleurs en tout genre qu’était une partie (seulement) du jardin de la demeure. Arrivés au beau milieu d’un parterre de tournesol, il la lâcha. Les gazouillis des oiseaux et le ciel orangé attestaient d’un été proche et clément. Fye, un peu à la traîne, était chargé d’un coffre en bois assez grand qu’il tirait difficilement. Quand il l’eut posé à terre, la diva l’ouvrit et plongea littéralement dedans pour en ressortir armé de deux sacs en plastique dont l’un qu’il envoya à la face du second guitariste. S’éclipsant à nouveau, ils réapparurent tous les deux…vêtus de déguisement spéciaux. Fye était déguisé en grenouille, seul son visage ressortait du costume tandis que le prétentieux était déguisé en vache, tout comme Fye, seul son visage ressortait du costume…et on pouvait voir qu’il portait des lunettes de soleil.

    « Fais comme nous », furent les seules indications qu’il prononça…après lui avoir scotché un bonnet pingouin sur le crâne. Et les deux jeunes coordinateurs entamèrent une chorégraphie enfantine en chantonnant une chanson tout droit sortie de leur imagination respective (les paroles étaient simples...Spécialement écrites pour une blonde).

    « Attention ! Attention ! Cagalli est un thon. Attention, Attention, ne mangez pas Lacus le saumon… »

    C'est avec un plaisir non feint qu'ils admirèrent leur nouvelle camarade de jeux répéter après eux et s'appliquer à suivre les pas de danse. Malheureusement, il y avait toujours une fin à toutes les bonnes choses et il était à présent temps d'aller se coucher. En effet, les trois jeunes gens n'avaient pas remarqué que la nuit avait pris sa place légitime. L'obscurité était telle qu'il en devenait difficile de se repérer dans les divers parterres de fleurs. Fort heureusement, il pouvait compter sur Nao qui avait l'habitude de sa demeure. C'est donc main dans la main que les trois lurons regagnèrent la maison, Nao en tête tenant la main de la petite Miya qui elle-même tenait la main de Fye. Après leur avoir indiqué leur chambre respective, Nao gagna la sienne et tomba comme une masse dans un sommeil profond. Réveillé par les gazouillis des oiseaux, le jeune chanteur s'en alla prendre un bain afin de réfléchir à la situation de la blonde. Après tout, il ne savait rien d'elle si ce n'est son prénom qu'il avait réussi à lui faire dire. Se prenant encore une fois pour le bon samaritain, Nao décida qu'elle serait engagée en tant que gardienne de sa seconde demeure. Visiblement, elle ne semblait pas être dérangée par ce changement soudain de métier et elle ne broncha pas quand ils durent quitter les lieux trois jours plus tard.
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