Nunnally ne put s'empêcher de s’esclaffer un bref instant. La confiance ? Un mot utilisé de manière bien barbare dans cette malheureuse phrase. Cette période était bien lointaine à présent mais la rancune chez elle était tenace. En y repensant, jamais elle n'avait de sa vie pardonné à qui que ce soit prenant pour acquit les moindres méchancetés à son égard. Malgré tout, elle savait faire le tri; Asran n'y était absolument pour rien dans cette guéguerre et elle ne comptait pas lui faire partager son avis sur la question. D'un geste de la main, elle le pria de s'asseoir à ses côtés et servit le thé avec élégance.

«Je vous prie d’accepter mes excuses pour cette simple boisson mais la vue de tout alcool me donne la nausée. Surtout à cette heure tardive» Remarqua-t-elle en s'asseyant en face de ce dernier. «Ainsi, mademoiselle Lacus désire faire appel à mes services pour l'aider. Je suis curieuse de savoir en quoi monsieur Zala. Même si je doute de pouvoir lui être utile en quoi que ce soit...»

Elle était bien loin de douter de ses capacités. Elle n'avait certes pas fait grand chose durant la guerre mais beaucoup pour la résistance; le financement des abris, des armes et des infos diverses payées très chèrement. Non. Ce dont elle doutait c'était certainement sa volonté à lui venir en aide. Cette demoiselle est restée absente bien longtemps (encore une fois) pour de nouveau apparaitre (encore une fois) au dernier moment pour obliger la population à subir sa volonté. Malgré tout, elle se forçait à écouter. Elle n'était plus seule à présent. Un petit être grandissait en elle. Tout égarement pouvait la mener à sa perte mais surtout à celle de son enfant. La brave personne s'inquiéta pour sa santé. Ce n'était pas une nuit blanche qui allait la tuer; et puis, n'avait-elle pas son thé plein de théine ? De toute manière, elle ne pourrait pas se coucher avant de savoir entre autre ce que Lacus Clyne lui voulait mais surtout comment Asran l'avait retrouvée.

«Je pense que je vais pouvoir rester éveillée encore quelques temps. Je suis curieuse de savoir ce que Mademoiselle Lacus me veut mais aussi la manière utilisée pour pouvoir me trouver monsieur Zala.»

Nunnally ne put cacher son étonnement face à cette confidence qui était loin d'être banale. Indirectement, il lui avait fait part de son appartenance au groupe ennemi. Là. Ici. Dans l'Akuda bar. Un lieu cachant tout de même une centaine, voire plus, de rebelles armés et prêts à en découdre avec un traitre. Là n'était pas la seule révélation. S'il venait de la part de Lacus Clyne cette dernière aussi appartenait à ce groupe ennemi. Pourquoi ? Surprenant était un trop faible mot. Dégoutant était bien plus juste. Le nombre incalculable de personnes mortes par leur faute. Asran Zala. Le nombre de trahison à son actif était assez conséquent. Bonjour je suis ton ami. Bonsoir je suis ton ennemi. Et plus surprenant alors, il venait lui proposer de rentrer dans les rangs. Était-il fou ? Suicidaire ?

«Vous êtes complètement fou !»

Nunnally ne savait quoi répondre et instinctivement elle porta la main à son ventre. Elle quitta la table assez brusquement pour rejoindre rapidement à l'étage la seule chambre de libre afin de réfléchir à cette cascade d'aveu.

Nunnally entendit des pas derrière elle mais trop tard. Il était là, devant elle. Plus moyen de refermer la porte. Elle lui avait donné la chance de s'en aller en souvenir du bon vieux temps passé avec son petit ami. Mais là, c'était trop.

«Ma réponse n'est-elle pas évidente Monsieur Zala ! Vous êtes de Requiem. Mon ennemi. Les ennemis des personnes se trouvant en ces lieux. Comment pourrais-je vous rejoindre sans briser mon honneur ? Que voulez-vous ? Requiem n'a-t-il pas fait assez de dégâts ? Quels autres maux désirez-vous nous infliger à nouveau ? » Chuchota-t-elle. Cependant, le ton menaçant y était. Mais la révélation à venir allait un tant soit peu changer la donne.

«...Impossible.»

Était-ce la raison de son silence ? Il ne lui avait pas donné de nouvelles depuis quelques temps déjà. Mais pourquoi ne lui avoir rien dit ? Elle pouvait tout entendre de sa part. Elle s'assit sur le bord de son lit affligée. Elle croyait tout savoir de lui. Son pressentiment, venait-il de là ?

«..Shinn n'aurait pas fait cela sans raison»

L'égoïsme d'une femme quand il s'agit d'amour est puissant. Dès lors que son cœur commence à ressentir les soupçons d'une trahison rien n'a plus d'importance que les faits. Nunnally était dans ce cas. Tout semblait se passer au ralenti. Sa tête tournait. Son corps était glacé. Son visage avait pâli. et son cœur fissuré semblait faire couler le désespoir dans tout son être. C'était après tout inconcevable. Il l'aimait. Il lui avait montré à maintes et maintes reprises. Elle devait surement avoir mal interprété. Peut-être s'agissait-il d'une amie ? D'une personne l'aidant dans sa tâche ? Mais pourquoi alors ressentait-elle un soulagement ? Elle avait mal mais son malaise depuis déjà quelques jours s'étaient dissipés. Elle ne pouvait pas le croire... Avait-elle besoin d'en savoir plus ? Ne savait-elle pas au fond d'elle ce qu'elle allait entendre ? Sa dignité et sa fierté n'allaient-elles pas prendre un coup inutilement ?

«Une jeune femme ? Que voulez-vous dire par là ? Je suis désolée... Vous me parlez de guerre. Mais. Qui est cette femme ? » Elle semblait elle-même perdue ne sachant plus qui elle était ni où elle se trouvait.

Cette fille. Elle la connaissait. Elle avait lu les divers dossiers lors de la présidence de Zaft par Durandal; ils avaient été particulièrement marquants. Ainsi tout s'expliquait. Shinn aimait cette fille et il l'avait totalement oubliée. Elle attendait son enfant et ce dernier ne pensait qu'à batifoler avec une autre ? Pas un appel. Même pas un sms pour le lui dire. Il l'avait utilisée pour remplacer une autre. Elle avait été un simple objet. Une simple chose à laquelle on s'accroche parce qu'il faut bien quelqu'un pour vous aimer. Elle le haïssait. Son corps était empli de haine, de rancune et de souffrance. Elle voulait hurler. Tuer. Maudire les autres en sa présence. Qu'on la tue. Que quelqu'un la tue. Quelle gise inconsciente sur le sol de cette chambre jusqu'à son dernier souffle. Son cœur battait à toute allure, son âme, son amour passé luttaient contre quelque chose de totalement inconnu. Rien ne semblait paraitre de l'extérieur. On ne voyait qu'une Nunnally figée et frêle. Le combat était autre part. L'unique combat mené contre elle-même. Semble-t-il elle l'avait perdu. Qui était-elle ? Qui était cette femme aux mains tremblantes ? Pourquoi tremblait-elle ainsi ? Que se passait-il ? Qui était Shinn ? Qui était Stellar ? Où était-elle ? Que faisait-elle ici, sur ce lit, en compagnie de cet homme qu'elle fixait le regard vide. Pourquoi une perle vint parcourir sa joue glacée par l’effroi dont elle ignorait d'ailleurs l'origine ? Que se passait-il ? Son corps était engourdi. Pas moyen de faire un seul pas sans sombrer dans le néant de l'inconscience. Le souffle lui manquait.

«Je... Mais. Je... Qui suis-je ? Je ne sais plus...»

Le déni. Forte était la puissance de l'esprit pour protéger le corps. Il était capable de séparer sa propre entité pour sauvegarder la santé mental de l'individu. Il n'était pas étonnant que Nunnally en soit venu à cette extrémité; l'assassinat de ses parents, le rejet des coordinateurs, la mort de ses frères, la guerre, et maintenant cet abandon d'une implacable violence. Elle était seule et abandonnée de tous. C'était du moins le trouble qu'elle ressentait. Puis vint la haine. Cette haine qui déchira son cœur. Elle n'était pas faite pour cela. Elle connaissait fort bien la rancœur et la soif de vengeance mais pas la haine. Cette sensation était insupportable pour une jeune fille dans son état. Une mère ne pouvait haïr; elle portait la vie dans son être. De plus, cet enfant avait été le fruit de son amour, certes unique, avec le soldat Asuka. Le devoir d'une mère est de protéger ses enfants contre les vices du monde mais bien avant tout de ses propres vices à elle. À savoir si son don de New Type avait contribué à cette perte de mémoire heureuse pour le coup. Des bribes de souvenirs se reconstruisaient pièces par pièces mais les images les représentants ne semblaient vouloir afficher le visage des personnes rencontrées depuis l'assassinat de sa mère il y a de cela plusieurs années. Elle s'appelait Nunnally et sa mère était morte. Rien d'autre ne semblait pouvoir lui revenir en mémoire, sans doute bloqué par une main protectrice. Cependant. Elle avait conscience de cet oubli. La maturité, les connaissances ne prenant pas en compte les sentiments étaient tous deux restés intacts. Tant mieux. Une légèreté mentale pour aider à mettre fin à la guerre n'aurait pas été de tout repos.

«...Suis-je en sécurité ici ? Je suis épuisée. Tout est vide. Je ne me souviens de rien. Qui êtes-vous ? Vous êtes venus m'aider ?» Mais elle n'entendit pas la réponse. La jeune femme était à présent enveloppé dans les bras de Morphée qui lui accordait toute son attention.

La nuit a en effet été bien longue. Nunnally fit de multiples rêves dont le sens était indéterminable. Des visages sans nom, des lieux inconnus, et des sensations dont elle n'avait pas souvenir les avoir déjà perçues. Ce qui la frappa à son réveil fut l'impossibilité pour elle de s'en rappeler; ce qui avait l'avantage de ne pas la marquer. Non loin d'elle, l'homme de la nuit précédente dormait sur le canapé. Qui était-il ? Que faisait-il auprès d'elle ? Avait-il pour mission de la protéger ou au contraire de la surveiller ? Sans un bruit, elle quitta le lit douillet. Son ventre gargouillait. Le malaise de la nuit précédente n'existait plus. Elle était détachée, libérée. Délicatement, elle quitta la chambre et emprunta les escaliers pour rejoindre le bar. Ce lieu avait pour qualité d'être simple mais chaleureux. Quelques personnes prenaient leur petit-déjeuner, d'autres la saluait, elle fit de même sans pour autant associer à ces visages une identité. Au bar gisaient dans un panier quelques croissants et petits-pains aux chocolats. Soucieuse de combler sa faim et celle de son «camarade», elle demanda assez pour deux petits-déjeuners complets. L'intonation de Nunnally n'était pas inhabituelle. Mo et les quelques personnes l'entourant ne firent donc pas attention au changement qui s'était fait en elle la nuit précédente.

Remontée dans la chambre, elle s'inquiéta de son hygiène. Dormir avec des vêtements n'étaient pas son genre, encore moins en chaussettes. Elle se glissa donc discrètement dans la salle de bain de la chambrette et y laissa couler l'eau de manière à pouvoir se doucher. Une vingtaine de minute suffit pour sa toilette. N'ayant pas de vêtements de rechange, elle se glissa dans un peignoir de bain de manière à se préserver du froid et des regards. Elle sortit de la salle de bain. À savoir si l'inconnu était encore endormi.

Asran se réveilla doucement. Il ouvrit les yeux et, bondit d'un coup.

* Zut! Où est-elle passé ? *

Il regarda autour de lui, pas de trace de Nunnally, il s’apprêtait à descendre quand il entendit de l'eau couler dans la salle d'à côté.

* Ouf. *

Il reprit place sur son fauteuil et attendit, en profitant pour se réveiller plus en douceur. Asran espérait qu'aujourd'hui, il obtiendrait une réponse de Nunnally, qu'elle soit bonne ou non. Il n'avait pas vraiment de temps à perdre, le devoir l’appelait.

Enfin, la porte de la salle d'eau s'ouvrit, Asran regarda vers Nunnally qui était en peignoir. C’était bien elle, il ne l'avait pas perdu de vu "ouf" pour la seconde fois. Il détourna alors le regard pour ne pas mettre mal à l'aise la jeune femme.

- Bonjour mademoiselle Ashford.

Li Britannia bordel! Li Britannia!

- Vous vous sentez mieux ?

Elle lui avait un peu fait peur la veille.

«...Calmez-vous mon garçon. Ce n'est que le corps d'une femme enveloppé dans un peignoir. Il faut vous décoincer...» Dit-elle en faisant un plat sur son lit. «Bon. Servez-vous. J'ai rapporté le petit-déjeuner. Je vous ferais tout de même remarquer que je suis une princesse et vous un individu semble-t-il de basse naissance. Je vous prierai donc la prochaine fois de me rapporter mes collations et ne pas me laisser jouer à la pauvresse. D'ailleurs, c'est quoi ce lieu ? Schneizel rigolerait bien de moi. D'ailleurs, où est-il ? Je souhaite parler à mon frère.»

Elle s'interrompit enfin. Il est vrai que parler et manger n'étaient pas dans ses nobles habitudes. Calmée elle but avec délicatesse son thé servit dans une vulgaire tasse de bistrot. C'était quoi ce délire ? Ou était l’élégante vaisselle ? Le lit moelleux ? Et sa mère ? Comment avait-elle pu la laisser dans un pareil endroit avec un homme louche.

«...Il me faut aussi des vêtements. Je suis nue et je n'ai absolument rien à me mettre. » Remarqua-t-elle. Le ton employé n'était pas dédaigneux ni hautain; il était affreusement naturel.

* Quoi ? *

La bouche d'Asran s’ouvrit toute seule face au comportement de la jeune femme. Et plus elle parlé, plus il avait l'impression d’halluciner.

* Quoi ? *

Elle était TOTALEMENT différente de la jeune femme avec qui il avait parlé la veille. Et elle le prenait pour son esclave ou quoi !?

* Schneizel !? *

Pas qu'Asran ne connaissait pas ce nom, loin de là, mais... elle voulait le voir O_o il était juste un peu....mort.

- Wow wow wow, minutes là! On se détends.

Il s'était levé et fixait Nunnally comme si elle débarquait d'une autre planète.

* C'est quoi ce délire !? qu'es ce que je vais faire !? *

Oui bon, de toute évidence, Nunnally avait perdu la mémoire. Mais que pouvait-il faire ? Sortir et crier à l'aide dans une base rebelle ? Il serait bien vite accuser d'avoir fait quelque chose à Nunnally et torturer à mort ou brutalement assassiné. En attendant, ça faisait une bonne dizaine de seconde qu'il al fixait avec cet air débile sur le visage.

- Vous savez que nous sommes en Juillet C.E. 82 ?

Le moyen le plus rapide n'était il pas de lui ouvrir les yeux sur sa perte de mémoire ?

- Ah et, que je ne suis pas à votre service, et que j'ignore où son vos vêtements!

La prenait-il pour une idiote ? Bien évidemment qu'elle soupçonnait que les années avaient passé ! Comment expliquer que ses formes se soient développées et qu'elles aient un compte bancaire à son nom ? Ce qu'elle ne soupçonnait pas par contre c'est que sa vie était soudainement partie en live après la mort de sa mère.

«...Mais je suis détendue. Et arrêtez de me dévisager ainsi. Vous êtes flippants finalement. Lorsque je vous ai demandé de me regarder je n'envisageais pas ça de la sorte.» Fit-elle remarquer en quittant le lit.

Et d'ailleurs ? S'il n'était pas à son service, que faisait-il ici dans sa supposée chambre ?

«...Mais vous allez me les trouver sinon je hurle au pervers. Je me doutais bien que vous étiez de ce genre là. Votre regard, votre comportement plus que grossier envers ma personne. Que me voulez-vous à la fin ?» Dit-elle en pointant son doigt sur sa poitrine.

* Quoi ? Quoi ? Quoi ? Quoi ? *

Asran secoua la tête pour se reprendre et en profita pour fermer sa bouche.

- Je ne peux pas! Si je sors d'ici en demandant des vêtements pour vous, je risque de me faire tuer!

Il respira un grand coup.

- Vous ne vous souvenez vraiment de rien ?

Il pria pour qu'elle ne mette pas sa menace à exécution.

Tuer ? C'était quoi cette histoire ? On avait beau dire; elle avait certes perdu la mémoire mais il fallait voir les souvenirs qu'elle devait avoir... Cependant, ça la troublait. Elle avait réussi à prendre son petit-déjeuner sans que le barman ne lui fasse grand chose; un simple sourire pour être précis. Elle s'assit démoralisée sur le lit. Cette vie ne lui convenait pas du tout. Elle voulait autre chose.

«Non. Je ne me souviens de rien du tout. Ça commence d'ailleurs à être assez handicapant. Pouvez-vous me résumer en deux trois phrases histoire que je puisse savoir quoi faire. Ne me mentez pas par contre. Je sais quand les gens me mentent.» Précisa-t-elle. «Et ne vous inquiétez pas. Quoi qu'il arrive je trouverai un moyen pour vous laisser partir.» Promit-elle tout en finissant son "verre" de thé.

Rien, elle ne se souvenait de rien... mais de rien à quel point ?

- Je ne suis pas le mieux placer pour vous raconter vos dernières années. Je crois que la première fois que je vous ai vu c'était hier.

Mais, avait-il le choix ? Il ne pouvait pas la laisser dans cet état.

- Voilà ce que je sais de vous:

Mademoiselle Lacus Clyne vous a prit sous son aile et vous vous êtes présentée aux élections pour devenir chancelière suprême des PLANTs. Vous avez gagné. Mais, les coordinateurs n'ont pas acceptés d'avoir une naturelle pour les diriger alors que le conflit face à Requiem prenait de l'envergure.

Il se demanda soudain si elle se souvenait de Requiem.

- Vous savez, ce groupe de fou dirigé par Ribbons Almark qui détruisait tout sur son passage avec Ribbons Almark à sa tête.

Sa suffirait pour les explications sur requiem pour le moment.

- Il y a eu un coup d'état par Char Aznable qui voulait à tout prix vous tuer et remettre Lacus au pouvoir. Lacus a réussit à faire en sorte que vous soyez épargné, mais, vous n'avez jamais pu remettre les pieds sur les PLANTs après ça.

Ensuite, après que Z.A.F.T., l'E.A.F. et Orb aient été détruit par Requiem, vous vous êtes lancés dans la rébellion. Ce bar est d'ailleurs un repaire rebelle.

Depuis, le dirigeant et les méthodes de Requiem ont changés mais vous continuez de vous battre contre eux.

Enfin, tout cela, c'est celons mes sources... Désolé de ne pas pouvoir vous en dire plus.

Il avait volontairement évité de parler de Shinn, après tout, c'était après avoir parler de lui que "ça" lui était arrivé.

Il n'y a pas à dire elle avait véritablement eu une vie de merde. Déjà, à se demander ce qu'elle foutait sur les Plant's; nation qu'elle n'avait jamais réellement appréciée pour être celle que son père répugnait. Non pas qu'elle appréciait ce Char pour avoir voulu la tuer - un grand malade il faut tout de même le préciser - mais quitter ces épaves avait sans doute été la meilleure chose à faire. Concernant Requiem, elle a été rapidement perdue. Ce qu'elle semblait avoir compris était assez flou. Elle une rebelle ? Depuis quand elle était assez charitable pour s'occuper de la merde des autres ? Qu'est ce qu'elle avait foutu ? Elle remercia le ciel de lui avait fait oublier cette partie de son existence et laisse échapper un «...quand même.» bien placé pour montrer à quel point cela la scotchait.

«...Mais bon. On va faire avec.» À quoi bon en avoir quelque chose à faire ? Elle n'allait pas partir à la recherche de sa mémoire avec un Mister à la chevelure sensuelle tout de même. «...Et dans l'histoire vous êtes ?»