Neil vit une nouvelle fois un sourire s'afficher sur le visage de la jeune fille, un sourire certe, mais ce sourire était forcé et ça le jeune homme l'avait remarquer tout de suite. Un silence planait sur les lieux, Neil n'avait rien à dire ou plutôt, il n'avait pas encore trouver quelque chose d'interessant à dire et la petite boule mécanique qui ne disait plus rien n'arrangeait pas vraiment le silence, chose que Neil déteste quand il se trouve en présence d'une jeune fille, ne rien trouver à dire. Il entendit finalement une voix, celle de Kanami, elle lui demandait ce qu'il faisait comme travail, mais devait-il vraiment lui dire qu'il était un pilote ? De toute façon ça ne changerait pas la situation.

"Mon travail...Je suis pilote..."

C'est bien là la seule chose qui fit baisser la tète à notre jeune pilote, il ne se ventait pas de ce travail dont il pouvait être fier. Si il baissait la tète c'est parce qu'être pilote demande parfois de tuer des gens dont on ne sait rien et dans son cas, s'il se trouvait en face d'un de ses ancien ami, voir même de son frère, il ne serrait pas au courant et risquerait de les tuer juste parce qu'il en avait reçu l'ordre. Bien sur, il pourrait choisir d'arrêter mais c'était impensable s'il voulait accomplir son but de changer le monde.

"Et toi ?" Dit-il en relevant la tète

Lorsque le jeune homme répondit la jeune femme perdit aussitôt son sourire, bien que forcé. Regardant Neil dans les yeux, un mélange de tristesse et d'incompréhension pouvait se lire dans ses yeux. Pilote... Pourquoi pilote... Éventuelle nouvelle guerre ? Est ce que l'armée continuait de fournir et de produire des Ms ? Pourquoi ? La jeune femme se posait maintenant un ta de question, mais au fond, le savait évidement. Elle, qui avait mit fin a la précédente guerre n'arrivait pas à imaginer une seule seconde qu'un autre pouvait éclater. Elle baissa la tête, serrant les poings, se retenant de faire la morale ou de se mettre en colère.

"Je... Je suis médecin."

Elle n'en rajouta pas plus, regardant le sol. Elle regarda sa montre, soupirant, elle se tourna vers Neil, son indifférence étant revenue habiter son regard et son visage.

"En parlant de ca, je vais retourner à mon travail. Je..."

Elle hésitait à lui poser ces questions. Mais en savait peut être même plus que lui... En tout cas, quitter l'endroit le plus vite possible était préférable pour elle, histoire de ne pas s'énerver. Elle ne contrôlait toujours pas sa colère, c'est bien elle ca... Il n'avait pas l'air de la connaitre, de part son statut, et après tout c'était bien mieux. Se sentir "normal", sans devoir expliquer le pourquoi du comment de la fin de la guerre.

"Ce fut un plaisir, Neil Dylandy."

Elle se demandait pourquoi quelqu'un d'aussi gentil pouvait être a bord de ses machines. En temps de paix, qui plus est. Bref, elle s'inclina, puis tourna les talons pour se diriger vers l'hôpital. Usami allait encore lui crier dessus...

La jeune femme baissa les yeux, s'avançant de quelque pas avant de se retourner vers l'inconnu qui l'avait amené jusqu'ici.

"Je vous remercie de m'avoir tirée de la. Je vais rentrer chez moi, je n'ai plus rien à faire ici."

Elle regarda le Ms quelque instant, avec ce même regard. Vide, impassible. Elle s'inclina légèrement, avant de reprendre le pas. Tout les regards se tournant vers elle, elle remarqua sa jambe en sang. Elle n'avait pas mal, ce n'était pas grand chose même si cela paraissant plutôt important. Surement un bout de verre. Soudain, elle se retourna et porta de nouveau son regard sur le jeune homme.

"Au fait, je ne vous permet pas de critiquer ainsi mes amis. Ils n'avaient pas le choix, et la raison pour laquelle ils ne sont pas revenus ne vous regarde pas. De plus, je vous ferais remarquer que je devais partir avec vous dès le début..." Dit-elle, en se tournant légèrement.

"Sur ce..."

Elle partit, lui tournant une fois de plus le dos, rentrant chez elle.

Toujours assise sur ce banc, Louise ne faisait guère attention à ce qui se déroulait tout autour d’elle. Evidemment, il s’en passait des choses dans un parc, que ce soit des familles dont les enfants criaient et couraient dans tous les sens et dont les parents tentaient de garder la main sur eux, ou des amoureux se tenant par la main et s’embrassant à tout va tout vient, mais tout cela n’importait plus à la jeune blonde. A quoi bon se soucier désormais des autres ? Elle avait une toute autre idée en tête, et ne comprenait d’ailleurs plus tous ces comportements. Comme elle le disait depuis un moment déjà, elle n’avait plus le temps pour ce genre de choses, elle n’aimait plus ni les fêtes organisées, d’ailleurs toute sa famille avait été décimée durant l’une de ces fêtes, ni même les relations qu’il pouvait y avoir entre un garçon et une fille. Elle ne vivait plus que pour servir les ambitions de Requiem, mais surtout celle de Ribbons Almark, et sa vengeance, elle ne l’oubliait pas le moins du monde. D’ailleurs, si elle se mettait à en oublier le principal, à quoi pourrait-elle bien s’accrocher ? Il n’y avait plus rien sur ce monde auquel elle pouvait encore tenir, si ce n’est sa vengeance, c’était la seule raison qui la faisait tenir encore sur ses jambes et se réveiller chaque matin. Quelqu’un qui n’avait vécu la même chose qu’elle ne pouvait comprendre ce qu’elle ressentait et trouverait sans doute cela excessif, mais pour elle, ce ne l’était pas du tout. Elle devait faire payer à celui qui avait tué toute sa famille, celui qui avait fait perdre toute sa joie à une fille quasi tout le temps heureuse et débordant d’énergie. C’était à cause de lui que notre jeune Louise n’avait plus une seule once d’humanité… Alors comment pouvait-elle lui pardonner ? Comment pouvait-elle se contenter de fermer les yeux et de se dire que ce n’était qu’une erreur ? Et bien qu’elle ait toujours espéré se réveiller de ce cauchemar, c’était bel et bien la dure vérité de la vie en temps de guerre. Et même si elle ne savait pas comment s’appelait l’assassin de ses parents, elle reconnaîtrait sa machine parmi des centaines…

Le visage vide, voire tourné vers la haine, la jeune fille qui semblait n’être qu’une civile dû sans doute à sa belle robe n’était rien d’autre qu’une de celle qui avait à son tour contribué à un massacre lors de cette inauguration à la Maison Blanche. Et elle l’assumait entièrement, c’était un ordre et elle ne pouvait désobéir. Mais tandis que sa tête était toujours élevée vers le ciel, quelque chose vint l’interrompre. Quelque chose qui avait directement atterri sur sa belle robe, robe qu’elle avait reçu de son supérieur, Ribbons. Baissant alors un instant son regard, elle vit face à elle une jeune fille sortie d’on ne sait où qui semblait des plus inoffensives d’ailleurs, et qui plus est, naïve ou crédule, peu importe, elle ne semblait pas être l’un de ses soldats prêts à se battre pour une cause. Elle n’avait donc aucun rapport avec une quelconque guerre selon Louise. Mais peu importe, ce n’était pas non plus le lieu idéal pour ce genre de questions. Cette jeune fille face à elle semblait d’ailleurs perdre les pédales, s’embrouiller. Des excuses ? Ah oui… Sans doute pour sa robe, pour la tâche de glace sur sa robe. Louise ne s’en était que peu rendue compte, et d’ailleurs ça l’importait peu, à nouveau. Ce n’était qu’un habit après tout, elle s’en souciait peu, du moment qu’elle ne sortait pas nue dehors, et on lui avait comprendre que sortir avec son uniforme ne serait pas spécialement bien vu non plus. Elle avait donc dû s’habiller ainsi, pour faire plaisir à son supérieur qui se montrait spécialement gentil avec la jeune Halevy. Ce n’était pas le premier cadeau fait par celui-ci à la jeune fille, d’ailleurs, elle n’en était donc pas plus surprise que ça, mais elle ne comprenait pas pourquoi il semblait si gentil et si proche d’elle, à vrai dire. Était-elle différente des autres ? Bonne question…

"Ce n’est rien."

Voilà tout ce qu’avait sorti la jeune blonde pour réponse. Elle n’était pas très bavarde, c’était le moins qu’on puisse dire. D’un autre côté, ce n’était pas plus mal ainsi, la discussion n’était pas son fort et encore moins avec des inconnus. Elle pouvait paraître pour froide, elle l’était d’ailleurs, mais peu lui importait quand il s’agissait de faire bonne impression. Et puis, cette jeune fille face à elle avait sans doute dû s’en rendre compte assez vite. Elles semblaient d’ailleurs avoir tout qui les opposait, l’une joyeuse et l’autre froide, voire haineuse. Vraiment, elles ne se ressemblaient pas.
Mais ce n’était pas tout ce qui allait arriver à notre jeune blonde. La prochaine rencontre qu’elle allait faire ici-même allait sans doute être des plus choquantes ou des plus remuants niveaux souvenirs…
Un jeune homme vint interrompre la discussion, peu énorme d’ailleurs, entre les deux jeunes filles. Posant un instant son regard vers la personne qui faisait tant de bruit en s’approchant d’elle, elle reconnut rapidement le jeune en question. Lyle… La cigarette en bouche, les mains en poche et une veste sur lui, un jeune homme qui était devenu bien sûr de lui depuis le temps. Il fit une remarque plutôt pertinente, mais sans doute importante pour lui. La jeune fille ne détourna pas le regard et n’eut pas non plus ni sourire, ni larmes qui menaçaient de couler, rien de tout ça. Ce qui aurait pu être des retrouvailles touchantes, avec le décor et le reste n’était qu’une pâle rencontre dans un parc et avec deux personnes qui ne se comprenaient sans doute plus désormais.

"Lyle… Alors c’était bien toi, à cette cérémonie…"

En y repensant, c’était celui qui se trouvait aux pieds de son supérieur, Ribbons, celui qui avait failli mourir par ses mains. Et bien qu’elle n’avait point répondu à la question du jeune brun, sa tête commençait à lui faire mal, à nouveau, mais pas au point de la première, pas une crise comme l’autre fois. Mais il fallait s’en méfier tout de même. Le regard vide d’émotions, elle fixait le jeune homme sans un mot de plus.

Base militaire d'Onogoro <===

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Kuro avait terminé sa journée de travail... Il partit faire un tour dans le parc pour s'occuper un peu et aussi pour prendre un peu l'air. D'habitude il y avait beaucoup de monde dans cette partie de la ville, mais depuis les attentats récents, les gens préfèrent rester chez eux plutôt que de sortir.

Kuro approcha d'un banc, près de la fontaine se dressant à peu près au centre du grand parc. Il regardait les peu de monde qu'il y avait passer devant lui. N'ayant pas vraiment d'activité en particulier, celui-ci ferma les yeux quelques secondes pour réfléchir à ce qu'il allait pouvoir faire avec ses nouveaux pouvoirs, et surtout comment il allait s'y prendre...
Mais n'ayant aucune idée qui lui vint en tête, Kuro finit par s'assoupir...




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